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Critique de calimelivre


Hymne au dialogue homme-femme !
Je découvre Virginie Despentes avec cet ouvrage que je n'ai pas lu comme un roman mais plutôt comme un essai politique, une réflexion sur les relations hommes-femmes. Nous sommes avant, pendant et après le confinement lié au covid, et dans le prolongement du mouvement Metoo. A travers un échange de mails entre Oscar et Rebecca, deux personnages du milieu de l'édition et du cinéma, l'autrice aborde de nombreux sujets : la violence des réseaux sociaux, le masculinisme, les hommes, le féminisme, les femmes, l'amitié homme-femme, les addictions....Oscar et Rebecca se connaissent depuis longtemps. L'une déteste l'autre qui représente le "mâle" par excellence, qui est en plus accusé de harcèlement. L'un idolâtre l'autre qui représente la "femme" par excellence. Celle que l'on admire jeune mais qui vieillissante est moins attirante. Antipathiques au début de ma lecture, j'ai appris à aimer ces deux héros, qui évoluent et se questionnent. Rebecca ne mâche pas ses mots et j'ai aimé son humour. Oscar comprend enfin son attitude et exprime un réel Mea Culpa.
Les personnages de Rebecca et Zoé sont intéressants, ils nous montrent deux féminismes : celui de Rebecca, femme d'hier qui a toujours été libre et vécut sa vie comme elle l'entendait et celui de Zoé, jeune femme d'aujourd'hui, qui essaie de vivre un féminisme plus combatif en plein mouvement Metoo.
J'ai aimé le fait que l'autrice qui rend la drogue omniprésente dans la vie des personnages va peu à peu la faire disparaître pour aller vers une apologie de l'abstinence et d'une vie saine.
J'ai aimé l'évolution positive de ce texte, l'évolution des relations entre Oscar et Rebecca en une amitié réelle homme-femme, quand le dialogue est là, sincère, quand chacun écoute les doutes et faiblesses de l'autre, quand les relations garçons-filles qui ont commencé simplement dans l'enfance dans les cours d'école auraient dû se poursuivre ainsi sans que la société ne les éloigne.

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