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Critique de Kazcook


Sandrine fait incontestablement partie de mes auteurs fétiches. Je sais en ouvrant un de ses romans que je vais passer un formidable moment de lecture, entraînée dans un polar captivant. Celui-ci ne déroge pas à la règle, La Faiseuse d'anges, premier opus de sa jeune commissaire Maxime Tellier, se montre brillant.

On assiste à une enquête passionnante, millimétrée, construite d'une main de maître.
On se place dans un schéma classique pour un polar, une structure efficace, on progresse page après page dans la résolution de l'enquête, devrais-je dire "des" enquêtes, aux côtés de personnages malins et attachants. Tous différents et ô combien complémentaires, ils servent l'intrigue à merveille. On sent toute la maîtrise de Sandrine à imaginer une problématique intelligente et à nous balader avec sa plume fluide et merveilleuse durant presque 400 pages pour nous surprendre à la toute fin par une révélation qu'on avait pas vue venir.
Ses personnages, notamment son héroïne, ne sont pas de simples enquêteurs, ils sont nourris d'un passé, d'une personnalité travaillée, et eux-aussi ont des choses à découvrir et parfois même à nous apprendre... J'ai adoré Maxime, parce qu'elle est vraie, avec ses failles et ses forces, son ambition et sa pugnacité dans la résolution de ses affaires de police mais concernant sa vie personnelle aussi. On apprend très vite que sa mère est décédée presque sous ses yeux lorsqu'elle n'était qu'une enfant et on comprend bien que toute son existence est animée par ce besoin féroce et viscéral de faire la lumière sur ce drame... Ça ne l'empêche par d'être une commissaire énergique et performante, et lorsque des corps de femmes sont retrouvés mutilés de la plus effroyable des façons, elle va tout mettre en oeuvre aidée de son équipe pour découvrir qui est ce tueur en série. Si les liens entre les victimes semblent les mener en Normandie vers une sombre histoire d'avortements, Maxime et ses acolytes ne sont pas au bout de leurs surprises... et vous non plus !
Sandrine a un don pour nous transpercer d'émotions, on est touchés, on s'attache, et lorsque l'on s'attarde à remuer les fantômes du passé, comment ne pas être foudroyé de nostalgie ? Elle joue avec les ressentis, les liens affectifs et les attachements de toute sorte, ça secoue irrémédiablement notre petit coeur d'humain...

Je vous invite vivement à vous lancer dans ce polar palpitant avec Maxime, c'est un roman bien écrit, bien construit, vraiment passionnant. le seul risque que vous prenez est de littéralement tomber sous le charme de la plume de Sandrine. Vous verrez, elle possède les mots justes et une finesse d'esprit parfaitement délicieuse. le format poche de réédition chez Hugo Poche Suspense me plaît beaucoup, et je trouve cette couverture, à l'aspect vieilli, chargée de mélancolie, vraiment sublime. Alors... qui va craquer ?
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