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Critique de Bougnadour


En 1992 le policier italien Aurelio Zen est envoyé au Vatican pour clore une banale affaire de suicide avec la police pontificale. Un aristocrate pour en finir avec la vie avec classe a choisi de se jeter du haut de la coupole de la basilique Saint Pierre. En examinant les lieux et le cadavre Zen comprend que, bien évidemment, l'affaire est plus compliquée que ce que l'on voudrait voir dans son rapport.
Le Vatican est une bénédiction pour les auteurs de polars, voilà un état minuscule et enclavé mais riche et doté de tous les services régaliens d'un pays. Mais surtout gouverné par l'Église Catholique, ce qui sous-entend de vieux prélats onctueux et fourbes capables de tous les coups fourrés. C'est sans surprise que Zen est pris en main par un archevêque secrétaire d'état qui cherche à l'amener là où il faut sans chercher à en savoir plus. Mais Zen n'est pas moins retords qu'un jésuite et va vite s'affranchir des conseils et autres orientations subliminales.

Qui dit Vatican dit argent douteux et sociétés plus ou moins secrètes dans le cas présent le suicidé appartient à l'Ordre de Malte et semble avoir trempé dans des magouilles financières d'un sous ensemble secret appelé la Cabale. Qu'en est il de cette obscure situation où un piège se cache derrière chaque porte et où chacun joue sa partition ? Pas d'inquiétude à avoir l'habile Aurelio saura y voir clair.

Cabale est un polar plutôt agréable à lire qui ne se prend pas au sérieux. L'inévitable affaire de coeur de l'enquêteur n'est pas trop envahissante. Il est, sans surprise, doté d'une mama italienne étouffante mais cela donne paradoxalement un temps de respiration dans une enquête rondement menée.
Le dénouement n'est pas renversant même s'il est habilement décalé. Une histoire à l'ancienne où il valait mieux avoir de la monnaie dans les poches et trouver des cabines téléphoniques en état de marche.
A noter que l'auteur britannique vivant en Italie depuis longtemps est plus que sarcastique sur les services publics italiens, dans lesquels les fonctionnaires semblent plus occupés à mener leurs petits trafics qu'à servir les usagers.
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