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Critique de Nadou38


«Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?»

Quand j'ai vu ce sous-titre au roman Blade Runner, je me suis demandée si c'était une note d'humour de l'auteur. En fait pas vraiment, mais cela résume plutôt bien le roman.

Nous sommes à la fin du XXème siècle et la vie s'éteint peu à peu sur notre planète. En effet, une nouvelle guerre mondiale a eu lieu et laisse chaque jour son souvenir par des dépôts de poussières radioactives. Quotidiennement s'éteignent des espèces animales, et les hommes et femmes qui ne sont pas touchés physiquement ou intellectuellement par les retombées radioactives émigrent vers les colonies de mars ou plus loin encore.

Rick Deckard vit sur Terre avec sa femme et possède un mouton. Posséder un animal, un vrai, est ce qu'il y a de plus précieux, rareté oblige. Mais cela permet aussi de mettre en pratique son empathie et d'apporter ainsi un certain équilibre psychologique à chacun. Mais cela coûte cher et ce n'est pas avec son petit salaire de flic que Deckard peut y subvenir. Il ne peut compter que sur les primes qu'il touche en tant que Blade Runner, lorsque sa mission consiste à repérer et «réformer» des androïdes illégaux - robots perfectionnés à la forme humaine qui ont fui Mars, où ils étaient au service d'humains, pour vivre clandestinement sur Terre. Et les «andros», on ne tombe pas dessus tous les jours. Mais Deckard a de la chance car un groupe a été repéré. Nous allons suivre sa «chasse» tout au long de ce roman...

Concept vraiment intéressant, je comprends qu'il ait inspiré Ridley Scott pour en faire un film, film que je préfère au livre in fine, assez rare en ce qui me concerne pour le souligner, et ce n'est pas QUE parce qu'il y a un certain Harrison Ford dedans, hein...! :)

C'est mon premier roman de Philip K. Dick et je découvre un style très abordable, on a envie de lire la suite car le rythme est soutenu, bien découpé au niveau du chapitrage, il n'y a presque pas de temps morts. L'auteur nous envoie régulièrement sur de fausses pistes qui nous font douter en permanence sur la nature, humaine ou androïde, de certains personnages et j'ai beaucoup aimé également la façon de penser un peu décalée des androïdes qui cherchent à ressembler aux humains.

En revanche, je dois avouer que j'ai été un peu frustrée à certains moments par le manque de détails concernant certains personnages () ou certains renseignements qui tombent du ciel ().

Ensuite, je ne me suis pas du tout attachée au personnage de Rick, personnage ambigu pour moi. Les circonstances de réussite de ses missions ne sont pas flatteuses pour lui tant on a le sentiment que c'est par un coup de chance qu'il réussit, un peu monsieur «je mets dans le mille» un peu par hasard. Et à d'autres moments, il nous envoie des révélations, mais on ne sait pas comment il en est arrivé à cette conclusion. Ce constat n'engage que moi, mais c'est en tout cas ce que j'ai ressenti et cela m'a un peu gênée...

Quant au «mercerisme», je ne suis pas certaine d'en avoir saisi parfaitement le sens et l'intérêt, sorte de culte pratiqué à travers une «boite à empathie» qui favorise l'union entre les hommes par l'esprit... L'empathie, c'est le fil rouge de ce roman, et ce qui distingue les hommes des machines. A noter la scène mémorable de l'araignée qui l'illustre magistralement.

Du bien et du moins bien donc, mais j'admire l'originalité de l'auteur qui m'incite à découvrir ses autres romans, car cela demeure un bon moment de lecture partagée avec mon amie Cricri124, un grand merci à elle pour les échanges.
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