AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Denis_76


M. Pickwick est un philosophe. C'est d'ailleurs ainsi que l'appelle Dickens, qui semble imprimer sa propre pensée dans les actions du philosophe.
Plusieurs institutions ou coutumes de l'Angleterre des années 1830 sont attaquées dans ce livre de "gentlemen" (esquires ).
.
J'ai l'intégrale, environ 1200 pages, malheureusement mal traduite, car la traductrice anglaise de 1930 ne possédant pas les expressions françaises, fait parfois des phrases bizarres issues du mot-à-mot : "une paire de lèvres", par exemple !
Dans le tome I que je n'ai pas, je suppose que l'auteur met en place les personnages, et la duperie de Pickwick par les avoués Dodson et Fogg : rupture d'engagement matrimonial avec Miss Bardell.
Dans le tome II, Pickwick, qui ne veut absolument pas payer le "procès-escroquerie", va en prison...
.
-- C'est alors un réquisitoire concret contre les prisons pour dettes anglaises, bien qu'on puisse y circuler librement avec femme et enfant. Mais les prisonniers fortunés sont bien lotis, et les miséreux peuvent mourir de faim sans aucune pitié.
-- Dickens montre aussi, dans le tome III, l'avantage du pardon et de l'aide du philosophe par rapport à Miss Bardell, sur la vengeance aveugle.
-- Enfin, il montre à Winkle, père intransigeant, que les mariages d'amour, même avec peu d'argent, procurent plus de bonheur à tout le monde que les mariages arrangés dans l'usage à cette époque.
.
Mais il y a des passages truculents, tels un duel de paris, dont, on le sait, les Anglais sont friands ;
on remarquera aussi la versatilité vers "le bon côté" des caractères, quand, lors de nombreuses occasions de fâcheries, les gentlmen qui se respectent se doivent d'éviter le pire : ça se termine en général dans une invitation à boire, dans la joie et la bonne humeur !
Je signale le personnage de Sam, domestique de Pickwick, qui a une belle personnalité, beaucoup d'humour et une belle complicité avec son père cocher, et son maître Pickwick.
Enfin, il y a les Pickwickiens, jeunes hommes un peu perdus que notre philosophe protège. Celui-ci est ravi quand ils arrivent à s'envoler de leurs propres ailes.
.
J'ai trouvé le tome III beaucoup plus enlevé et agréable, car Dickens a enfin trouvé son "rythme de croisière" !
Commenter  J’apprécie          320



Ont apprécié cette critique (28)voir plus




{* *}