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Critique de keisha


Lire ce Dickens, c'est partir pour une grande et belle traversée. On s'installe pour 1000 pages, donc on pardonne les premiers chapitres où les personnages font leur apparition, leurs caractères commençant à se révéler. Même si ça part un peu dans tous les sens. Patience ! On en est au stade : installation dans la cabine et découverte des coursives et du pont.

Quels sont les passagers ? Martin Chuzzlewit grand père, riche, obstiné et égoïste, qui a peur de se faire avoir, aime bien son petit fils Martin Chuzzlewit, tout aussi obstiné et égoïste lui aussi, mais le chasse de sa maison car celui ci est tombé amoureux de Lucy, la jeune fille orpheline qui s'occupe de lui.
Anthony Chuzzlewit et son fils Jonas, qui se languit de toucher l'héritage de son père.
Seth Pecksniff, inoubliable "canaille mielleuse" selon Dickens, une superbe figure d'hypocrite, et ses deux filles Charity et Mercy. Tout un programme déjà.
Tom Pinch, "esprit simple et coeur pur", qui vit chez Pecksniff sans en détecter le caractère. Sa soeur Ruth, ses amis Mark Tapley et John Westlock . Tom est amoureux de Lucy et est visiblement le chouchou de Dickens qui s'adresse parfois à lui en le tutoyant.
Madame Gamp, "garde-malade et garde de femmes en couche, sale, gourmande, paresseuse, alcoolique et brutale", une extraordinaire création du génie de l'auteur, pour laquelle il invente un langage que la traductrice a su rendre puisqu'on s'amuse bien même en français.

Que visitons-nous? Londres, un village à une journée de diligence de cette ville, et, oui! les Etats -Unis. C'est le bonus de ce livre!!! En effet Martin le petit fils et Marc Tapley partent y faire fortune. C'est l'occasion pour Dickens de décrire ce nouveau monde et ses habitants avec quelque ironie cruelle (il s'en excuse dans la postface).

Une fois tout cela à bonne vitesse, c'est du bonheur ! Les intrigues se nouent, les mystères apparaissent, les personnages tels les Martin Chuzzlewitt évoluent, des couples amoureux (ou moins amoureux) se forment, il y a même crime et enquête ...

Alors on débarque de là le souffle court (les derniers chapitres ne se lâchent pas) et heureux. Ce n'est peut être pas le meilleur Dickens, le mieux construit sur la longueur, mais que de pépites là dedans. Par exemple le chapitre ou Tom prend conscience de la noirceur pesksniffienne, ou quand le criminel (non, pas de nom) ayant accompli son forfait, est dans la terreur d'être découvert.

Sans oublier le style de Dickens, maniant humour, lyrisme, poésie, sens du dialogue.
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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