AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de latina


Il va falloir que je vous la dise, ma vérité sur l'affaire Harry Quebert... Tout simplement, elle se résume en quelques mots : j'ai moyennement apprécié.

Soyons honnête : j'ai été prise par l'histoire, dans le sens où il y a beaucoup de rebondissements et de fausses pistes. Oui, c'est vrai, l'auteur joue avec son lecteur, il le traine ici et là, puis il le pousse, le tire, le caresse, le bouscule. Cette jeune Nola morte à quinze ans et dont le cadavre vient d'être découvert quelques dizaines d'années plus tard dans le jardin de son amour Harry Quebert, grand écrivain sous l'Eternel, on n'arrive pas à trouver son assassin. Et on en découvre, des vertes et des pas mûres dans l'entourage de la jeune fille et de son amoureux. Mais trop, c'est trop. Je déteste l'excès en littérature, du moins ce type d'excès, celui qui me fait penser que l'auteur adapte une leçon bien apprise, comme celles qu'Harry donne à Marcus : « Il faut garder le lecteur en haleine jusqu'au bout ».

Soyons honnête encore : cette mise en abyme de l'écrit dans l'écrit (Marcus, le jeune écrivain, écrit l'histoire d'Harry Quebert) et ce jeu de miroirs de l'imposture (qui sont-ils, ces écrivains, le vieux et le jeune ? Des imposteurs au départ ? ), cela m'a plu.

Mais si la tactique intellectuelle a titillé mon imagination, le mécanisme amoureux m'a semblé d'une mièvrerie exemplaire. Oh là là, ces dialogues soi-disant passionnés ! Qu'ils sont « cul-cul la praline » ! Et puis, une fille de quinze ans captivée par un homme de trente ans, qui en devient totalement enflammé...cela mène à autre chose de plus fiévreux que « Je t'aime, mais je ne peux pas parce que je suis trop âgé », non ? Heureusement que les personnages secondaires sauvent quelque peu cette bluette.

En conclusion, lorsque j'ai refermé ce roman, je n'ai pas été « envahie par ce sentiment puissant » de regret d'avoir terminé. Je n'ai pas « souri avec une pointe de tristesse parce que tous les personnages vont me manquer » (dixit Harry Quebert).
J'ai souri en pensant à tous les autres romans qui m'attendent ...
Commenter  J’apprécie          8620



Ont apprécié cette critique (74)voir plus




{* *}