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Critique de Mimimelie


Sous la forme d'entretiens avec trois spécialistes de la question animale, tour à tour, un préhistorien, un ethnologue et un neuropsychiatre et éthologue lui-aussi, menés par une journaliste et écrivain, passionnée des relations de l'homme à la nature, ce livre nous emporte à la découverte de notre humanité, ou du moins de ce qui la définissait et de ce qui nous en reste.
Le résumer est chose difficile : sinon qu'il crie des évidences : notre sort et celui du monde qui nous entoure et du monde animal en particulier ont toujours été intimement liés et aujourd'hui plus que jamais et qu'il est grand temps, sinon urgent de réviser notre relation avec le monde animal, nos frères en animalité même, osons dire, au nom de notre humanité justement, au nom de la dignité humaine.
Trois entretiens donc, trois parties.
La première raconte l'aventure animale et humaine depuis l'aube des espèces, Celle-ci a pu paraître rébarbative à certains, c'est dommage car c'est tout à fait passionnant, en particulier de comprendre comment et pourquoi s'opèrent les sélections et les mutations et de voir tout ce que nous partageons avec l'animal, de voir à quel point la nature qui n'est pas figée est astucieuse.
La deuxième partie, non moins passionnante, raconte l'histoire de la domestication. La première, avec le loup, premier compagnon de l'homme à la chasse, et comment le chien a pris sa place, celle du bombyx du mûrier, totalement dépendant de l'homme « le jour où l'exploitation de la soie naturelle n'intéressera plus l'homme, cette espèce disparaîtra dans les quelques jours qui suivront »... et bien d'autres, m'ont étonnée. Mais encore tellement d'autres considérations captivantes, telle la frontière ténue entre la domesticité et l'état sauvage ou les transformations anatomiques et physiologiques voire comportementales de l'animal du fait de la domestication... les conséquences environnementales, mais pas seulement, d'une domestication mal maîtrisée.. bref, une somme d'informations bigrement intéressantes et surprenantes dans ce chapitre.
La troisième partie aborde l'ultime question à laquelle ce chapitre nous conduit, et que, par paresse, j'extrais du prologue de Karine Lou Matignon : « Si preuve est donc faite que les bêtes ne sont plus des machines et que nous ne sommes pas les élus que nous pensions être, est-il acceptable de continuer à les exploiter ? Allons-nous inventer d'autres formes de relations avec eux pour les années et les siècles à venir sans pour autant confondre l'animal avec l'homme ? » et in fine, celle de notre place dans la nature et de notre humanité.
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