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Critique de Latornadeblonde


C'est bien la première fois que je mets autant de temps pour critiquer un livre. Mais ce temps m'était nécessaire pour digérer toutes les informations prodiguées par cet essai géographique riche de cette ville qu'est Diyarbakir, commune sise en Turquie, bastion des Kurdes. Tout d'abord, un grand merci aux éditions Turquoise et à Masse Critique de m'avoir fait découvrir ce livre.

La couverture m'avait séduite et quand j'ai reçu le livre, j'ai eu la surprise d'y découvrir un joli marque page, miniature de la couverture. L'édition est superbe, la couverture très épaisse et de bonne qualité et il est plus que probable que même si plusieurs personnes le lisaient, les feuilles intérieures ne se détacheraient pas comme c'est le cas dans certaines éditions connues et reconnues. J'en parle en connaissance de cause étant moi-même chargée de réparer les livres abîmées de ma médiathèque.
J'en viens maintenant au contenu : le titre m'avait attiré et je l'avoue, j'ai eu très envie de découvrir cette ville que je ne connaissais pas, l'occasion étant donc trop belle d'en savoir plus. L'auteur décrit sa ville, fournit moult anecdotes de son enfance, de sa vie et de sa ville, raconte l'histoire de Diyarbakir et de ses habitants agrémentée de jolies photos et d'extraits de poésie.
Ecrit en 2002, il est certain que la situation géopolitique de la ville a changé depuis. Notamment les murailles médiévales qui font le charme de cette ville ont failli être détruites par le gouvernement. Nul doute que Seyhmus Diken doit être horrifié de voir sa ville prise depuis 2015 par les assauts des groupes armés du Parti des Travailleurs du Kurdistan se battant pour la reconnaissance de leur ethnie contre les forces de sécurité turques....
Pour autant, la Diyarbakir de l'auteur m'a touchée grâce au portrait évocateur et charmant qu'il fait de cette ville qui l'a vu naître et dans laquelle il a vécu. Bien plus qu'un essai géographique, c'est aussi un récit : ainsi Seymus Diken nous narre avec délectation les plantes rares de sa ville, le réseau d'eau avec ses nombreux puits, le club de football, l'exode des enfants, la célébration du printemps, les murailles, le Tigre et bien d'autres choses....
L'écriture est fluide, agréable et j'imagine que le traducteur a particulièrement bien choisi ses mots pour faire ressentir l'amour inconditionnel qu'éprouve l'auteur pour sa ville. de chaque mot, de chaque chapitre, transpire cet amour si bien que la lectrice que je suis, a aimé cette ville que je n'ai jamais visitée. Elle est devenue une amie, une connaissance proche.
L'auteur a réussi à me faire aimer Diyarbakir.
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