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Critique de sandraganneval


Lorsque j'ai lu le résumé de ce livre, j'ai pensé, « Tiens, on dirait le résumé d'un livre d'Amélie Nothomb » ! Pourquoi ? Surtout à cause du prénom composé de l'héroïne, Eulalie-Lucéane.



Une fois plongée dans le livre, mon opinion s'est transformée. Gina Dimitri n'a besoin d'imiter personne pour donner toute la puissance de son talent. Enfin, j'exagère, car je suis persuadée qu'elle a un immense stock en réserve et qu'elle n'en dévoile ici qu'un petit échantillon.



Gina aime faire des chroniques sous forme de portrait chinois. du coup, m'inspirant, vaguement, de sa spécialité, je me suis quelque peu laissé aller sur Facebook : j'ai dit que si "Les Cendres des roses mortes" était un orgasme, il serait explosif et féminin, à n'en pas douter. Je maintiens.



Qu'est-ce que j'ai tant aimé ? le personnage principal, ironique, voire caustique, décalée et drôle. L'humour m'a parlé de bout en bout.



Ce livre parlera sans doute aux auteurs car, il s'agit avant tout d'une histoire de création littéraire. Il parle du désir d'écrire et je pense que la folie qui sommeille (d'un oeil seulement) chez l'héroïne fait écho à la folie qui sommeille en chaque auteur. J'ai peut-être tort mais, il me semble (ça doit être à force de me fréquenter), qu'il faut être un peu barré pour tenter de donner « corps » à des personnages de papier, passer tant de temps avec eux, jour après jour, mois après mois, année après année, parfois.



L'histoire : Eulalie-Lucéane rêve de devenir écrivain et décide qu'à vingt-six ans, c'est le moment ou jamais de réaliser son rêve. Seulement, rêver d'écrire, c'est bien, s'y mettre, c'est autre chose. le destin place sur sa route un personnage improbable, répondant au nom d'Evor, heureux propriétaire d'une collection d'olisbos (vous ne savez pas ce que c'est ? Et vous croyez que je vais vous le dire ? Plus qu'à plonger dans "Les Cendres des roses mortes" pour avoir la réponse !), qui se dit prêt à jouer les mécènes et à la rémunérer pour écrire. Sauf que… sauf qu'il y a un sérieux prix à payer en échange de cette grosse somme d'argent qui est, en définitive, loin d'être un cadeau. On plonge dans une histoire délirante mais rondement menée. On finit par ne plus savoir ce qui est vrai, ce qui est faux mais cela n'a aucune importance.



Le déroulement est inattendu. Ça m'a fait penser à un épisode des Simpson's, si on ne regarde que le début et la fin, il est quasiment impossible (pour moi, en tout cas) de retrouver ce qui s'est passé entre les deux tant les scénaristes évoluent dans une dimension qui leur est propre. Gina se balade dans sa dimension et elle fait bien.



Quelques mots savants pointent ici et là, me faisant prendre conscience de mon inculture et de mon manque de vocabulaire. Merci Gina de m'avoir rendue meilleure (lol).



Morceaux choisis :



« Selon moi, les personnes normales se ressemblent à peu près toutes, alors que les gens énervants le sont chacun à leur manière. »



« L'atrabilaire vérité est que les gens m'empêchent d'être mon vrai moi, simplement en étant eux »



« Je tiens à préciser que je ne suis pas quelqu'un de romantique. Lorsque David sème des pétales de rose dans notre chambre, tout ce à quoi je pense, c'est au temps que ça va prendre pour balayer ces saletés. »



« Elles sont différentes physiquement, tout en se ressemblant comme deux frères consanguins du film « La colline a des yeux. »



« Elle transbahute un énorme arrière-train, qui donne à son ombre l'air de chevaucher un éléphanteau. »



Et il y en a plein, de ces petites phrases acidulées.



Si vous aimez cette saveur, je ne peux que vous recommander de goûter aux « Cendres des roses mortes » sans plus tarder.
Lien : http://sandra-ganneval.blog4..
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