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Critique de LicoriceWhip


En son temps, La fabrication d'un mensonge d'Audrey Diwan fut vendu comme de la chick lit, parce qu'on y trouve deux héroïnes et que le livre se passe pour l'essentiel dans le gynécée d'une boutique de mariage.

Raphaëlle, 25 ans, petite-bourgeoise molle et malléable qui s'enlise dans des études ultra-littéraires pour éternellement repousser le passage à l'âge adulte. Chaque été, ses parents la somment de se trouver un petit boulot durant la période des vacances histoire de se forger le caractère en somme. Et là va savoir pourquoi, Raphaëlle postule comme vendeuse pour Mariage2000, une boutique du quartier de Barbès. Contre toute attente, elle est engagée de suite et se lie d'amitié avec Lola sa collègue, délurée, un peu vulgaire, un peu paumée, mère d'une gamine qui n'a pas dépassé les 5 ans. Lola, intrigante et culottée accepte cette amitié tout en ayant sa petite idée derrière la tête, et va l'entrainer dans une spirale de faux-semblants jusqu'à une société secrète très étrange destinée à empêcher les jeunes femmes qui entrent dans la boutique de se marier. Raphaëlle, happée par la personnalité de sa nouvelle amie va la suivre jusqu'à s'y perdre, pour le meilleur et pour le pire. Car Lola a le mensonge dans le sang…

Ce roman porte bien son titre, ici tout est en trompe-l'oeil, illusions perdues, illusions déçues. A commencer par les promesses que ne tient pas ce livre… On croit avoir affaire à de la chick lit, heureusement ça n'en est pas; malheureusement ce n'est pas plus réussi pour autant. Style ampoulé, construction molle et prévisibilité totale de ce qui va se passer. Oui, Lola est une petite arabe paumée voleuse et menteuse, l'antithèse de Raphaëlle étudiante du 16eme sans histoires, ancienne anorexique qui a le sentiment de ne pas vivre sa vie et va donc joyeusement jeter sa gourme avec cette extravagante aux ongles rouges et habillée en imprimés léopard. L'évidence est trop grande pour qu'on puisse s'attacher à ses personnages, d'ailleurs la fascination de Raphaëlle a un gout d'inachevé - par moments, on sent presque la lesbienne refoulée qui n'attend qu'une chose, se faire violer par la voyoute - même quand elle est au bord de la détestation, ça reste très mou, très gnangnan. A l'époque, l'auteur écrivait pour Glamour... Est-ce que cet environnement a influencé sa plume ?

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