AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de TerrainsVagues


Pendue à quinze ans… pendue comme une paire de couilles, de celles qui manquent aux larbins du néant spirituel et intellectuel, qui caractérise si bien à travers les âges, tous les Vatican de la planète et dans le cas présent, celui des barbus d'aujourd'hui.

Pendue à quinze ans parce que femme. Pendue à quinze ans pour avoir été femme avant d'avoir vécu.
Fatemeh n'aura eu le temps de rien, un temps déjà trop long pour les gardiens de l'Ô dieux.
Un bout de vie, passé à Aimer sa tante, à tenter de la comprendre. Un bout de vie raconté du fond de sa cellule avant l'exécution.
Fatemeh n'est qu'une enfant témoin de la lâcheté, de la bêtise et de la bassesse des adultes. Une enfant culpabilisant de ne pas avoir pu modifier le destin de cette tante muette à la suite d'un traumatisme. Mutisme par choix, par résistance, par résignation, par un peu de tout ça à la foi.
Fatemeh va honorer le souvenir de la muette, morte d'avoir aimé, en prenant malgré elle sa place dans une histoire qui ne devrait être celle d'aucune femme. Un prolongement comme pour laver l'affront fait à l'Amour, jusque dans la mort.
Ainsi dieux con damne l'amour.
Insidieux le message ne l'est pas, il est clair. La mort plutôt que l'amor.

Ce livre est forcément poignant. L'écriture reste simple, sans pathos destiné à faire pleurer dans les chaumières, l'histoire se suffit à elle-même pour ça.
Alors pourquoi Chahdortt Djavann a-t-elle cru bon de mettre cette histoire en scène?
L'idée, une éditrice reçoit une lettre d'un journaliste iranien qui va lui envoyer le manuscrit de Fatemeh etc… et puis la fin avec la note du journaliste qui, et puis celle du traducteur du manuscrit et blablabla…
Pourquoi ces artifices qui n'amènent rien au livre bien au contraire. Pour faire croire à une histoire vraie? Il y a marqué roman donc il doit y avoir une autre explication qui m'échappe.
Bref, une lecture « difficile » qui marque.

N'en déplaise aux barbus de tous bords, que vivent les mélanges :


Ali et Lola.


Sur un la de Lully
Allah héla Ali.
Ali dans son élan
Alla tout haletant
Vers le lit de Lola.
Livide Ali est las
Là devant le lit vide
Appât de loup valide.
Sur le lit de Lola
Ali mit du lilas
Un lit las d'être là
Sans Ali et Lola.
Et sonne l'hallali
Aux yeux d'Ali on lit
Bien au delà de l'eau
Là haut dans un sanglot
Et l'autre rit sale eau
Loterie pour un lot
Un lot là qui le lie
A l'objet du délit.
Allah héla la lie
Quand son soleil pali
Divin n'aime pas l'eau.
L'eau là dans un halo
En tenue de gala
Pour Ali vint Lola.
Ce lien qui les uni
Va au delà du lit
Et l'amour est dans l'ère
Une chanson dans l'air
Sur un la de Lully
Lola aima Ali
Pendant des millénaires
Allah lalilalère…
Commenter  J’apprécie          8328



Ont apprécié cette critique (67)voir plus




{* *}