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Critique de milamirage


Il existe un pays où les gens parlent peu, voire même pas du tout, parce que pour le faire ils doivent acheter les mots, puis les avaler pour pouvoir les prononcer. C'est le pays de la grande fabrique de mots. Seuls les gens riches peuvent tous les acheter, car bien évidemment tous les mots n'ont pas le même prix, certains valent même très cher ! Dans ce pays, ceux qui n'ont pas d'argent fouillent parfois les poubelles mais n'y trouvent malheureusement que des mots de très peu d'intérêt. C'est dans ce pays que vit Philéas, et il a tant de choses à dire à Cybelle...
Mon avis : Merci beaucoup Yumiko pour cette magnifique découverte que vous m'avez offerte grâce à votre chronique sur «La grande fabrique de mots» ; c'est une rencontre qui m'enchante. le titre à lui seul me semblait plein de promesses, j'aime tant les mots et suis si sensible à leur pouvoir... ceux qui font rire ou font pleurer, ceux qui font du bien et ceux qui blessent, ceux qui rassurent ou qui font peur, ceux qui réchauffent ou refroidissent… Puis il y a eu votre critique, et cette première de couverture si artistiquement illustrée par Valeria Docampo, dont je vous présentais aussi le travail il y a quelques jours avec l'album « La vallée des moulins » écrit par Noélia Blanco ! Comment pourrait-on résister à une telle invitation ? Neuf témoignages de lecture, neuf lecteurs tombés sous le charme de cet ouvrage et je ne dérogerai pas à cela… je serai la dixième… L'histoire est pleine de poésie, de tendresse et se décline tout simplement comme pour donner plus de place à l'interprétation du petit lecteur. Les illustrations aux couleurs automnales sont absolument magnifiques et pleines de sens : ainsi, certains habitants portent des vêtements beiges ou blanc cassé avec de fines lignes comparables à celles d'un cahier… les enfants habillés de la sorte ont quelques dessins au crayon gris ou au crayon de couleur sur leurs pulls ou leurs robes… les autres habitants portent de riches tissus sur lesquels de nombreuses lettres se détachent fièrement. Partout les lettres et les mots sont à la fête : dans la fumée de la grande fabrique de mots, sur les murs et les devantures des magasins, dans les assiettes de soupe, dans le ciel et dans le vent… L'éditeur lui-même n'a pas voulu être en reste et a judicieusement choisi la fantaisie : police de texte de formats variables, jouant également avec des caractères en gras, certains passages sont rédigés à l'encre noire, d'autres se détachent en blanc sur les fonds plus foncés.
Quant au mot de la fin, ce tout petit mot qui peut sembler insignifiant et qui se lit ici avec délice, vous verrez qu'il résonne comme une prière ou une promesse......
Tout cela est si difficile à décrire sans le trahir qu'il aurait peut-être mieux valu que ma critique soit simplement : une page blanche avec de fines lignes comparables à celle d'un cahier…
Public : à partir de cinq – six ans mais séduira aussi les enfants plus grands, voir le grand enfant qui sommeille encore dans les adultes que nous sommes…
Si vous voulez vous rendre sur le site de l'illustratrice, Valeria Docampo, vous pouvez suivre cette adresse :
http://valeriadocampo.com/
Si vous voulez vous rendre sur son blog, vous pouvez suivre cette adresse :
http://docampo-valeria.blogspot.fr/
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