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Critique de SZRAMOWO


Je découvre avec ce roman les aventures énigmatiques de Frère Athelstan. le nom me rappelle e moine enlevé par les Vikings dans la série TV du même nom.
Le roman se lit avec plaisir, on y retrouve grâce aux raisonnements du moine-détective, ce qui fait la caractéristique de la société moyenageuse. Proximité des riches et des pauvres. Difficultés d'accès au savoir. Rôle fondamentale de la religion dans les relations sociales. Priviléges exagérés de la noblesse.
Dans cette aventure, Athelstan se trouve confronté à des meurtres horribles, les cadavres retrouvés ont été dépecés et on ne sait pas quelle folie pousse le meurtrier à commettre de tels actes.
Un indice est donné en début de roman, mais je ne vous le livrerai pas.
Ce qui est intéressant dans la construction du récit est justement de suivre l'évolution du raisonnement de Frère Athelstan au fur et à mesure qu'il découvre de nouveaux indices. L'habileté de l'auteur est de ne pas utiliser le support d'un narrateur pour énoncer les faits. Il nous livre en live et brut de décoffrage, le cheminement intellectuel d'Athelstan et ses doutes quant aux protagonistes de cette affaire criminelle.
L'histoire commence dans la Paroisse de St Erconwald, Southwark, en avril 1360, Adele Puddlicot est aux abois, elle sait que bientôt elle sera confrontée au «(...) grand jury (qui va) enquêter, assigner à comparaître, interroger, prononcer des verdicts et faire exécuter des jugements.»
L'issue du verdict ne fait pas l'ombre d'un doute...
Londres, juin 1381, qui est ce mystérieux individu poussant une brouette, la nuit dans le cimetière de St Erconwald ?
Westminster novembre 1381 : «(...) par une matinée si froide que le gel dur comme pierre qui avait envahi Londres durant la nuit tenait encore, frère Athelstan, qui eût aimé avoir plus chaud, se signa et murmura son habituelle prière de patience. Curé de la paroisse de St Erconwald, ce frère dominicain considérait son sacerdoce comme le prix de ce qu'il appelait « ses péchés de jeunesse ». 
Dans un contexte d'épuration après une révolte paysanne, et d'affrontement entre les Anglais et les Ecossais, les Hommes Justes écument Londres à la recherche des rebelles. Parmi ces derniers, certains respectent leurs engagements pour la cause perdue, d'autres n'hésitent pas à trahir...
C'est à Athelstan qu'il échoit de faire le tri entre les différentes parties afin de relier les crimes ou non aux séquelles de ces luttes passées.
Athelstan est entourée d'un groupe de paroissiens dans lesquels il a toute confiance et qui vont l'aider dans la résolution des meurtres :
« (...) St Erconwald était peuplée de gens comme Remart : des âmes qui flottaient sur la rivière de la vie et se faisaient rejeter par un monde sur lequel ils n'avaient pas prise. Même les plus anciens paroissiens comme Watkin, Pike, Crispin ou Ranulf, sans oublier la très brune Benedicta, avaient une histoire que, dans la plupart des cas, ils préféraient garder secrète.»
Avec la finesse qui le caractérise Athelstan va tirer au clair l'origine des meurtres et leur motivation, tout en se gardant des pressions qu'il subit de la part des autorités religieuses et des ordres monials chargés de veiller sur « La pierre du Destin (...) Une pierre sacrée pour la Couronne écossaise. (...) qu'Édouard Ier avait envoyée à ­Westminster, où elle fut placée au-dessous du trône du couronnement. Un symbole, s'il en est, de la domination qu'exerçait l'Angleterre sur l'Écosse. »
Un roman policier dont l'énigme repose sur l'histoire des haines farouches entre l'Angleterre et l'Ecoose...
A découvrir pour la façon dont l'auteur restitue le contexte de l'époque et crée des personnages ancrés dans cette réalité passée.






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