AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Didjmix


Enquete très intéressante, donnant tous les actes, paroles, décisions qui ont rendu impopulaire ce petit homme. Mais il soulève surtout tant de questions sur notre propre démocratie, car à lui seul, il cumule tous les errements et les dangers que permet notre démocratie : comment un seul être peut à ce point décider du mal qu'il fait - à ce point franchir le Rubicon. Constitution et institutions aidantes, et surtout combien de temps encore le peut-il tranquillement sans aucun contre-pouvoir. Il nous montre (trop) régulièrement les limites de ce qui était sensé nous protéger. Macron serait-il un serpent, sans colonne vertébrale, animal à sang froid ? Ce qui justifierait que ça ne passe pas (plus !) : le serpent qui tente d'infantiliser pour mieux manipuler quand il ne détruit pas l'Eden tout simplement, c'en est fini - si ça a seulement commencé. C'est acté : c'est la fin de son lien avec notre modèle de démocratie et d'avec son peuple : on a compris le venin : il y a overdose. P. Besson écrira : "il fallait une boussole, on a une girouette". Vraiment ? Et si c'était tout le contraire ? Il semble que le détricotage, même avant la Présidence, de ce qui fait notre pays, ses valeurs, son "modèle" est plutôt une constance, une envie, une volonté, une idéologie même : c'est de l'ordre du dogmatisme - et c'est là le danger, l'aveuglement. On est en pleine incurie d. Qui est-il pour se permettre d'ainsi tout détruire au fil des semaines ? Quand décide-t-on d'être le plus mauvais des Présidents ? Pas seulement le plus impopulaire, mais le plus détesté, provoquant une envie folle et collective de le voir démissionner (enfin !). Quand décide-t-on qu'appauvrir sa population sera un acte politique de premier choix ? Quand rêve-t-on que sa propre légitimité repose sur la seule violence policière et que le mensonge à outrance sera la méthode exemplaire ? A force de faire du vent (ruineux le vent de surcroît), on en arrive à faire préférer le bruit des casseroles. du jamais vu ! Quand se dit-on "je serai le visage du mépris et de l'injustice" ? L'Histoire ne pardonnera pas, et ce sera fondamentalement légitime. C'est tout cela que tente d'expliquer cet essai. Franchement : quand il en arrive à nous faire regretter d'autres Présidents, c'est qu'il est urgent qu'il s'en aille, lui et toute sa clique d'indigents et d'intriguants brutaux et incompétents. Les Hommes d'honneur savent la beauté du geste, ce n'est pas donné à tout le monde a priori. La crasse politique peut guider tout un quinquennat. Pire : deux. Effroyables années politiques : si cela pouvait amener à un mieux... Il paraît qu'on a les hommes politiques qu'on mérite ! CQFD. Qui sommes-nous pour laisse faire ? La faiblesse d'un peuple se jauge à l'autoritarisme de sa gouvernance. On comprend mieux la facilité avec laquelle certains régimes ont pu s'installer...
Commenter  J’apprécie          250



Ont apprécié cette critique (24)voir plus




{* *}