Il parcourait un énième couloir, bordé de longues files de torches enchâssées dans les appliques en or, et le visage de Brunhild ne cessait de lui apparaître, tel qu'il avait pu l'admirer pour la première fois. La préésence de Siegfried avait brisé le sortilège qui plongeait la femme dans un long sommeil, et celle-ci avait ensuite éveillé une puissance insouçonnée qui someillait dans son coeur. Lui qui avait vaincu le féroce Lingvi luis qui avait terrassé le redoutable Fafnir, il tremblait lorsqu'il frolait les douces mains de Brunhild ou quand il s'extasiait devant sa chevelure, une cascade de boucles sauvages et dorées comme les flammes d'un dragon.
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