AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Nytia


Une cabane, quoi de plus banal ? de plus rudimentaire ? Si l'on regarde dans les définitions on nous parle de construction servant d'habitation, d'abri ou de resserre. Marie Dorléans nous embarque dans cet album aux couleurs douces et oniriques, les bleus et les verts dominent comme pour faire se rejoindre le ciel et la Terre. Attardez vous quelques instants sur la #couverture pleine page dans laquelle le ciel et la nature verdoyante se partagent l'espace, laissant apparaître trois silhouettes bras dessus dessous s'avançant vers l'horizon crépusculaire.

Nos trois compères se préparent minutieusement, le livre dévoile une porte qui s'ouvre sur un chemin sans fin qui s'éloigne à la lisière du bois voisin. Cette perspective est juste magique et transporte le lecteur (même si la moitié d'un chien plombe la ligne de fuite lol). En route, chacun imagine avec excitation ce qu'il pourrait apporter pour améliorer la cabane.

Se perdre dans les hautes herbes, sans remarquer le ciel qui se charge en nuages, goûter en plein milieu du champ. Et puis, une tempête, des bourrasques, un ciel qui chasse le jour et fait place à l'ombre. Nos trois amis résistent, s'accrochent, restent à terre … l'orage passe mais UNE question subsiste : la cabane aura-t-elle résisté ? Oui ! L'un d'entre eux s'exclame « notre forteresse » (c'est d'ailleurs le titre retenu par la version anglophone « our fort »). Chacun se met au travail : c'est qu'il y a des choses à faire ! Vérifier le toit, déblayer les alentours, ramasser des fleurs … et puis le plaisir ultime : se délecter d'une tisane de pissenlit niché au creux de cette cabane.

J'ai adoré cette balade intemporelle qui m'a ramenée tout droit en enfance ! Si vous me lisez depuis un moment, vous savez que j'ai passé énormément de temps dans la maison familiale en plein Haut-Jura, entourée de bois. Je ne compte plus les heures passées à construire des cabanes. J'ai souri à la lecture lorsqu'un des enfants propose d'apporter une petite scie trouvée dans le grenier … j'ai tellement emprunté d'outils « en douce » pour construire ces cabanes : scie, marteau, clous, de quoi allumer un feu et surtout de quoi l'éteindre ! Cela m'a rappelé à quel point ces instants de rien ont pu compter lorsque j'étais enfant, loin du tumulte de la ville.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}