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Critique de Pchabannes


La collaboration entre les images et le texte est parfois si étroite qu'on peut parler d'écriture enluminée.

Admirez les jeux de calligraphie, voyez ces images pouvant être interprétées avec les clés de la symbolique romane, ouvrez la porte à la spiritualité en décelantla lutte éternelle du Bien et du Mal.

A l'époque où le duc Guillaume le Conquérant fait régner la paix en Normandie, dans les années 1050-1080, le scriptorium monastique du Mont Saint-Michel atteint son âge d'or. La communauté ne dépasse pas 40 moines, mais des intellectuels éminents y côtoient des copistes habiles et des artistes de talent. Les copistes Montois, dont une quinzaine nous sont connus au 10ème et 11ème siècle, ont transcrit des milliers de pages avec leurs couleurs usuelles : le rouge et le vert.

Ils maîtrisent l'art de la calligraphie et le dessin des écritures : la minuscule caroline, les capitales romaines et onciales, la rustica et la lettrine normande, une création Montoise au 11ème siècle.

L'Abbaye développe des échanges dans la chrétienté médiévale les pèlerinages, la conquête par les Normands de l'Angleterre et de l'Italie du Sud (source de manuscrits en grec) ou encore le commerce et les traductions.

L'initiale ornée, début d'un mot, vient souligner la structure interne du texte et fixer l'attention du lecteur. Les décorateurs nous sont inconnus. Ils puisent dans diverses traditions artistiques : zoomorphique, carolingienne, insulaire, nordique, anglaise. Ils disposent harmonieusement les incipit, les titres ornementés en utilisant des encres de plusieurs couleurs et la réglure soutient une mise en page savamment calculée.
Lien : http://quidhodieagisti.kazeo..
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