>
Critique de LeScribouillard
... comme ce regrettable étron, fruit d'une production collective en masse de BD typée humour à Vents d'Ouest qui a plutôt mal tourné (et même très, très mal, maintenant que je revois la couverture). Après avoir fait "Le livre de la drague", "Le guide du sexe", "Le guide de la sexualité", et "Le guide des fantasmes"*, Goupil et Douyé s'attaquent aux enfants, ou plutôt devrais-je dire vu le niveau intellectuel de ce qui nous est présenté prankent les kikous en leur faisant croire qu'ils achètent une BD d'humour. Spoil : sa tourn mal.
Doux Jésus. le petit consommateur de 13 ans que je suis alors n'est pas exigeant, mais voit clairement que s'il a déjà lu un Guide en BD Junior de plutôt bonne facture, celui-ci reprend tous ses défauts d'une main tandis que de l'autre il remue allègrement sa quéquette pour asperger toute subtilité (et au passage salir son pantalon). J'aimerais vous dire combien les images de la quatrième de couverture relèvent des pires moments de "Boulard" et du "Petit Spirou" réunis, à quel point un bon tiers des bêtises, éculées, sont d'un degré proche du zéro absolu, combien les personnages en rajoutent juste pour saborder les vannes qui autrement auraient pu marcher, jusqu'où le côté djeuns et caricatural vide de toute substance le moindre de ses protagonistes. J'aimerais vous dire comme le vocabulaire traîne dans la boue tout semblant de vraisemblance (du "Grrr !" et du "Help !" en veux-tu en voilà), ou qu'on retrouve 200 fois le mot "bêtises" sans jamais que les auteurs soient en mesure de trouver un synonyme. J'aimerais enfin vous dire la quantité astronomique d'humour facile concentré en moins de 50 pages, et l'échec absolu des rares brindilles tentant de parvenir à dissimuler l'énorme tas de stupidité qui roupille tranquillement derrière.
Mais je vais rester bon seigneur et rendre à César ce qu'il a piqué à sa grande soeur : on reste malgré tout loins d'un ratage total. Certaines idées fonctionnent (je sais que c'est en grande partie subjectif, mais l'humour est avant tout ça) en matière de dynamique et d'originalité, et on ne peut s'empêcher d'avoir un sourire de temps à autre. le dessin, s'il est lisse et fait des caricatures basiques et convenues, n'en reste pas moins porteur d'une touche de modernité (encore que je pense que tout ça est davantage dû à l'encrage) ; enfin, certains gags vulgaires en décalage avec un reste très aseptisé créent la surprise, et donc le rire.
Malgré tout, ce n'est pas ces quelques bons traits d'esprit qui va sauver l'ensemble, et on ressort davantage avec l'impression de s'être fait sucer le cerveau par les abominations de Yoh-Vombis que d'avoir passé un bon moment. Au lieu d'écrire des guides juniors des bêtises à ne pas faire, on ferait mieux de lancer un guide senior des BD à ne pas dessiner.
*Enfin, ce ne sont pas les plus mauvais élèves, notamment au vu des éditions Jungle et de leur double plagiat "Comment se débarrasser des sales cons au boulot" et "Comment s'envoyer en l'air sans se faire chier", que je n'ai Dieu merci fait qu'effleurer. C'est tellement beauf que ça ne fait même plus rire. Mais si, c'est possible.
Doux Jésus. le petit consommateur de 13 ans que je suis alors n'est pas exigeant, mais voit clairement que s'il a déjà lu un Guide en BD Junior de plutôt bonne facture, celui-ci reprend tous ses défauts d'une main tandis que de l'autre il remue allègrement sa quéquette pour asperger toute subtilité (et au passage salir son pantalon). J'aimerais vous dire combien les images de la quatrième de couverture relèvent des pires moments de "Boulard" et du "Petit Spirou" réunis, à quel point un bon tiers des bêtises, éculées, sont d'un degré proche du zéro absolu, combien les personnages en rajoutent juste pour saborder les vannes qui autrement auraient pu marcher, jusqu'où le côté djeuns et caricatural vide de toute substance le moindre de ses protagonistes. J'aimerais vous dire comme le vocabulaire traîne dans la boue tout semblant de vraisemblance (du "Grrr !" et du "Help !" en veux-tu en voilà), ou qu'on retrouve 200 fois le mot "bêtises" sans jamais que les auteurs soient en mesure de trouver un synonyme. J'aimerais enfin vous dire la quantité astronomique d'humour facile concentré en moins de 50 pages, et l'échec absolu des rares brindilles tentant de parvenir à dissimuler l'énorme tas de stupidité qui roupille tranquillement derrière.
Mais je vais rester bon seigneur et rendre à César ce qu'il a piqué à sa grande soeur : on reste malgré tout loins d'un ratage total. Certaines idées fonctionnent (je sais que c'est en grande partie subjectif, mais l'humour est avant tout ça) en matière de dynamique et d'originalité, et on ne peut s'empêcher d'avoir un sourire de temps à autre. le dessin, s'il est lisse et fait des caricatures basiques et convenues, n'en reste pas moins porteur d'une touche de modernité (encore que je pense que tout ça est davantage dû à l'encrage) ; enfin, certains gags vulgaires en décalage avec un reste très aseptisé créent la surprise, et donc le rire.
Malgré tout, ce n'est pas ces quelques bons traits d'esprit qui va sauver l'ensemble, et on ressort davantage avec l'impression de s'être fait sucer le cerveau par les abominations de Yoh-Vombis que d'avoir passé un bon moment. Au lieu d'écrire des guides juniors des bêtises à ne pas faire, on ferait mieux de lancer un guide senior des BD à ne pas dessiner.
*Enfin, ce ne sont pas les plus mauvais élèves, notamment au vu des éditions Jungle et de leur double plagiat "Comment se débarrasser des sales cons au boulot" et "Comment s'envoyer en l'air sans se faire chier", que je n'ai Dieu merci fait qu'effleurer. C'est tellement beauf que ça ne fait même plus rire. Mais si, c'est possible.
