>
Critique de finitysend
C'est un roman avec une présence très forte .L'univers possède une présence dense à couper au couteau .La terre est fracturée en états souvent gangrénés par des complots et de la corruption avec cependant une unité politique plus vaste en même temps.
On peut dire de ces pages qu' il y a dedans une coloration polard très nette. Cette dimension Polar est donnée dans les règles de l'art, avec la typologie classique de ce genre très structuré: coups fourrés, complots politico-maffieux, traficotages ,enquêtes ,chantages, violences et tueurs cette liste est non limitative.
L'univers affiche une touche relativement post-apocalyptique mais surtout il est triste, gris et violent. le ton est donné par une espèce Alien qui domine désormais la terre et ce récit est porté par deux personnages principaux et parallèles: un flic privé qui rate son affaire et qui de ce fait tombe dans un pétrin de derrière les fagots et un extraterrestre sensible (d'une autre sorte que les envahisseurs) qui est victime de mauvais traitements extrêmes et il incarne aussi un personnage ambigu car infiltré dans l'univers terrestre des envahisseurs pour leur nuire. Il est donc un espion (sourires) . Ce cher Monsieur tient à la fois du poulpe ,de la licorne et du mollusque version télépathe avec un usage très maitrisé de ses tentacules.
Les extraterrestres dominent la terre grâce à des créatures de cauchemars (de véritables Parques haineuses) et grâce à la diffusion douteuse d'une drogue aux effets désastreux : le Poisson bleu (Nightmare blue en vo).
Ballade à haut risque en territoire Alien ,complots à degrés ,drogues et écrans on est dans texte assez unique dans le genre SF ,car on est complètement plongé dans l'archétype du polard. Les extraterrestres de ce roman sont crédibles du point de vue romanesque et ils sont tangibles et fonctionnels. L'univers porte une sorte de mélancolie tragique qui conditionne le récit et j'ai trouvé cela assez éprouvant et triste ,alors que dans le même temps il y a une connotation d'humour et une ambiguïté structurelle qui est volontairement pénible avec sa légèreté de façade bien noire et très calculée. Il y a même une grande douleur tangible et éloquente dans le parcours de vie de l'Alien qui est la seconde voix du texte et son second personnage principal en même temps.
Pour le coup, je dirais que cette oeuvre de SF est un OVNI , un polar de SF , une sorte de tragédie légère et polymorphe avec un univers assez noir et déprimant ,très touchant et désespéré qui incite à ressentir une mélancolie éprouvante .
J'ai bien aimé ce roman de qualité mais avec une impression désagréable à cause de la rudesse de cet univers mordant et triste. Enfin disons que certaines situations et certains artefacts dans cet univers rappellent pas mal au lecteur averti les Comics des débuts du genre SF.
Parmi les deux auteurs, G Dozoi est selon moi un maitre de la thématique de l'Alien en SF
On peut dire de ces pages qu' il y a dedans une coloration polard très nette. Cette dimension Polar est donnée dans les règles de l'art, avec la typologie classique de ce genre très structuré: coups fourrés, complots politico-maffieux, traficotages ,enquêtes ,chantages, violences et tueurs cette liste est non limitative.
L'univers affiche une touche relativement post-apocalyptique mais surtout il est triste, gris et violent. le ton est donné par une espèce Alien qui domine désormais la terre et ce récit est porté par deux personnages principaux et parallèles: un flic privé qui rate son affaire et qui de ce fait tombe dans un pétrin de derrière les fagots et un extraterrestre sensible (d'une autre sorte que les envahisseurs) qui est victime de mauvais traitements extrêmes et il incarne aussi un personnage ambigu car infiltré dans l'univers terrestre des envahisseurs pour leur nuire. Il est donc un espion (sourires) . Ce cher Monsieur tient à la fois du poulpe ,de la licorne et du mollusque version télépathe avec un usage très maitrisé de ses tentacules.
Les extraterrestres dominent la terre grâce à des créatures de cauchemars (de véritables Parques haineuses) et grâce à la diffusion douteuse d'une drogue aux effets désastreux : le Poisson bleu (Nightmare blue en vo).
Ballade à haut risque en territoire Alien ,complots à degrés ,drogues et écrans on est dans texte assez unique dans le genre SF ,car on est complètement plongé dans l'archétype du polard. Les extraterrestres de ce roman sont crédibles du point de vue romanesque et ils sont tangibles et fonctionnels. L'univers porte une sorte de mélancolie tragique qui conditionne le récit et j'ai trouvé cela assez éprouvant et triste ,alors que dans le même temps il y a une connotation d'humour et une ambiguïté structurelle qui est volontairement pénible avec sa légèreté de façade bien noire et très calculée. Il y a même une grande douleur tangible et éloquente dans le parcours de vie de l'Alien qui est la seconde voix du texte et son second personnage principal en même temps.
Pour le coup, je dirais que cette oeuvre de SF est un OVNI , un polar de SF , une sorte de tragédie légère et polymorphe avec un univers assez noir et déprimant ,très touchant et désespéré qui incite à ressentir une mélancolie éprouvante .
J'ai bien aimé ce roman de qualité mais avec une impression désagréable à cause de la rudesse de cet univers mordant et triste. Enfin disons que certaines situations et certains artefacts dans cet univers rappellent pas mal au lecteur averti les Comics des débuts du genre SF.
Parmi les deux auteurs, G Dozoi est selon moi un maitre de la thématique de l'Alien en SF
