AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de PharMarion


Ce roman se déroule en deux temps qui, selon ma lecture, ne se valent pas.
Dans la première partie, Dona St Colomb, dégouttée de la vie londonienne, fuit son mari et s'installe avec ses enfants dans sa propriété de Cornouailles. L'autrice insiste alors (lourdement) sur la lassitude de Dona par rapport au faste de la cour, l'ennui que lui inspire son mari, l'écoeurement de cette vie de luxueuse débauche qu'elle laisse derrière elle. On sent donc que la narratrice est en prise à une crise de bovarysme aiguë et qu'elle aspire de toute son âme à ajouter un peu de piment à sa vie.
Quand soudain surgit l'aventure, personnifiée sous la forme d'un pirate français, beau comme un dieu, cela va sans dire, mais aussi téméraire et courageux, charismatique et audacieux. L'intrigue se noue entre ces deux personnages, cousue de fil blanc. C'est ce que je reproche à cette partie : une très grande prévisibilité.
Heureusement, une récompense attend ceux qui se sont accrochés jusque là : la deuxième partie est plus accrocheuse. Dona et son "Robin des mers" arrêtent enfin de compter fleurette et enchainent pillages et provocations jusqu'à l'affrontement final avec la noblesse de la région. Les scènes sont accrocheuses : on retrouve une ambiance plus noire, avec une montée d'angoisse lors du combat contre Lord Rockingham. Malheureusement, cette deuxième partie ne représente que le dernier tiers de l'oeuvre.
En résumé, je n'ai pas trouvé ce roman à la hauteur de mes précédentes lectures de Daphné du Maurier. Préférez lui "L'auberge de la Jamaïque" ou encore le recueil de nouvelles "Les oiseaux". Cependant, on ne pourra pas enlever à cette oeuvre la modernité de son héroïne.
Commenter  J’apprécie          72



Ont apprécié cette critique (7)voir plus




{* *}