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Critique de Danage


Paul est rentier.
« Au fil des réimpressions, les relevés de ma banque et la façon dont j'y étais traité m'ont convaincu que je pouvais prendre mes distances avec le monde des actifs pour me consacrer à d'autres occupations autrement gratifiantes telles que la névrose, la dépression, la dépréciation de moi-même et la migraine ophtalmique ».


Paul nous narre ses deux relations « amoureuses » :
- Julia de Quincey, qui veut un enfant, et cet enfant, Paul n'en veut pas,
- et Rebecca Crown, qui veut un jouet et ce jouet, c'est Paul.

« Julia de Quincey se prévalait de ne jamais ouvrir le moindre livre, à l'exception de la Bible que son père, un pasteur protestant partageant sa vie entre une maîtresse voyante et de l'alcool de prune, l'obligeait à lire chaque soir. Cela ne m'empêcha pas d'aimer avec passion cette aristocrate illettrée ».

« Julia de Quincey concevait la sexualité comme un dérivé de la gymnastique corrective ».

« Ce soir-là, nous dînions chez ses amis. C'étaient des gens généreux, sympathiques mais catholiques. Si j'émets cette dernière réserve c'est qu'ils proclamaient leur foi comme on affiche des ristournes ».

« Julia rentra vers minuit, prit une douche et se mit au lit après m'avoir embrassé comme une soeur aînée ».

« C'est ainsi que je m'enrôlai dans la carrière de père, en m'engageant à l'aube, aux portes d'un coma d'épuisement, avec autant de lucidité qu'un ivrogne qui promet de rester sobre ».


Pas besoin d'intrigue, chez Dubois.
Sa plume, élégante, indocile, et son humour, font l'essentiel.
Mais ils ne font pas tout, impossible de s'attacher à ce Paul, à qui il manque une voiture à cajoler, un chien à qui parler, un dentiste à agresser, une tondeuse à choyer, une foule de fans de rugby à impressionner, et… un chouïa de courage. Dommage.
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