AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Millelivres


Duhamel et Santamaria savent raconter, ce qui est un minimum pour des journalistes, mais aussi écrire, ce qui est moins fréquent. S'ajoute à cela l'impression qu'ils entrebâillent le rideau sur les coulisses de la politique, et notamment sur ces moments cruciaux où ceux qui nous dirigent sont confrontés à ce moment douloureux entre tous où ils doivent renoncer à ce qu'ils ont bâti, parfois au prix de l'effort d'une vie.
J'ai bien aimé ce livre, parce que je l'ai pris pour une sorte de roman du pouvoir. Mais qu'on ne s'attende pas à un ouvrage d'enquête à la Pierre Péan. Tout y-est-il véridique, recoupé, sourcé ? Si la carrière des deux journalistes plaide pour la véracité du récit, leur connaissance des arcanes politiques étant indéniable, on ne peut dénier à cet ouvrage une petit côté « page 2 du Canard Enchainé », recueil hebdomadaire de tout ce que l'on recueille en off aux portes des palais gouvernementaux.
Enfin, et plutôt curieusement, je n'ai ressenti ni empathie ni joie mauvaise à voir ces puissants confrontés aux mêmes tribulations que le commun des mortels. Au cours de ces vingt-trois portraits d'hommes et femmes politiques (Veil, Royal, le Pen pour ces dernières), grands ou petits, saisis sur le vif au moment où tout s'arrête pour eux, ma seule surprise fut de rencontrer plus de dignité qu'attendue chez certains que je déteste ou détestai. Pour les autres, comme l'écrivent les deux journalistes, « Pour le grand départ comme pour tout, des hommes comme De Gaulle et Malraux ne se soucient que de dignité. Ils sont des personnages de tragédie. »
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}