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09 novembre 2016
Les langues, les personnes, les exils. Les langues et les mots qui se perdent et reviennent, « Elle leur est revenue et elle m'est revenue »…

Le travail de traduction est abordé sous ses multiples facettes, personnelles ou non, « Je lis je regarde par la fenêtre je laisse descendre les mots en moi », « J'ai lu le livre, j'ai lu le paragraphe, je lis la phrase, c'est fou ce qu'il faut aimer lire pour faire ce boulot-là », « Traduire, c'est souvent comme danser le rock, suivre et en même temps être soi », « Traduire c'est, entre autres, laisser au lecteur les mêmes possibilités d'interprétation que l'auteur l'a fait », « traduire permet de ressentir la difficulté qu'on a à s'exprimer dans sa propre langue »…

Lire, traduire, trouver des équivoques équivalentes, penser les mots, « les mots finissent par bondir devant vous, plus gros, plus forts, et plus lourds quand ils retombent », revenir sur les langues, « Avant l'anglais, donc, il y a eu le russe », les langues familiales, les langues de l'exil et de l'internationalité, les langues de voyages et de petits boulots… Des histoires, des voyages, des musiques, des lieux…

Lectrice, traductrice, écrivaine… « Il faut avoir confiance en la force de l'auteur avec qui tu danses et en ta propre force », l'humilité, la persévérance, la modestie, la compréhension et l'incompréhension, l'âge des traductions, les mots qui « apparaissent, disparaissent, changent de sens » et ces pensées qui changent de mots, « Finalement traduire c'est retracer une empreinte recouverte du sable de la langue que ne comprennent pas ceux pour qui on traduit »…

L'exil, la nationalité, la bureaucratie des papiers à obtenir ou renouveler, le sentiment d'impuissance ou de fatalité, les histoires d'origine, les réfugié-e-s, « une personne déplacée au-delà de la frontière de son propre pays du fait d'une guerre civile », les ruptures adolescentes, les continuités et les déchirures, « ne plus », les souvenirs, « le manque de choses tangibles dont l'absence vous hante », se rappeler ce que ces chansons rappelaient,, le temps, se siviliser…

« The past is never dead. It's not even past »

Une sensible ligne mélodique (« un bruit bas »), des couleurs et des empreintes du temps, des routes et d'une génération, « je crois plus à ce qu'on a en commun qu'à ce qu'on a de différent », des livres et des auteur-e-s, des relations chaleureuses aux proches, la mémoire, ce si beau titre : La République de l'imagination, des variations bien musicales d'un journal du temps.
Lien : https://entreleslignesentrel..
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