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Critique de ibon


Ce premier tome est parfait. L'intrigue est simple, c'est l'histoire d'une vengeance, mais elle est menée tambour battant avec un crépitement d'événements que le format roman-feuilleton renforce en le rendant permanent. Il se passe toujours quelque chose dans ce premier tome!

C'est peut-être le classique que je préfère et s'il ne fallait retenir qu'un seul épisode, ce serait celui du Château d'If. Il est mémorable parce que le jeune Edmond Dantès est enfermé à la suite d'une dénonciation calomnieuse qui arrange de nombreuses mauvaises personnes. Cet épisode est aussi extraordinaire avec la transformation d'un gentil jeune homme en une sorte de terrible personnage animé de haine. Et enfin, il est incroyable quant on découvre les péripéties pour arriver à s'évader de cette forteresse.
On en ressort le souffle coupé ou avec des palpitations!

Mais la suite réserve d'autres agréments dans d'autres lieux. Après avoir quitté Marseille et sa prison, vous découvrirez Rome et ses fêtes parfois mal fréquentées puis Paris, dans des salons à l'ambiance feutrée, où se posent vraiment les premiers jalons de la vengeance.

C'est le duo Maquet-Dumas qui a réalisé cette merveille.

Dumas a commencé avec deux chapitres: l'un sur la contrebande sur un îlot de Méditerranée (Monte Christo), l'autre sur le carnaval de Rome. Maquet, en s'inspirant d'un fait réel, soumet à son maître l'idée d'une vengeance à Marseille. Dumas ajoute y un cadre historique avec "Les cent jours" puis quelques éléments touchant à l'histoire de son paternel, militaire sous Napoléon, emprisonné puis injustement traité à sa libération.
On y ajoute une touche orientale et cette collaboration fait un bonheur de lecture.

A l'heure des supers héros inondant les salles de cinéma, je trouve que le comte de Monte Christo demeure indémodable et ce, depuis plus de 170 ans. C'est un être surnaturel avec une intelligence et une force physique exceptionnelles mais il présente aussi un aspect misanthrope et paria que l'on déguste avec volupté.

Pour couronner le tout, il ne pardonne pas comme il est recommandé dans le "Pater noster". Il tient d'ailleurs du démon avec ses expériences d'alchimistes.

En somme, il se joint à une série de personnages obscurs et incontournables de la littérature française du XIXème, comme le Capitaine Nemo de Jules Verne, le Jean Valjean de V. Hugo et le Vautrin de Balzac.
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