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Critique de rubisblue


Aïe, aïe, aïe ! Comme il est dur de (mal) vieillir ! Après une lecture douloureuse de Etoiles mortes, je ne pousserai pas le masochisme jusqu'à lire Voleur de silence en 2e partie de cette intégrale.
Rendons à César ce qui est à César : oui, c'est une ode métaphorique, sobrement imagée, philosophique, humaniste dans un style SF que l'on peut classifier de classique. Oui, c'est bien écrit (quand on supporte les enchaînements systématiques de longues phrases doucereuses et de phrases sans verbes dans un rendu que je ne qualifierais même plus de houleux, mais de vomitif.)
Mais bon sang, est-ce que j'ai vraiment mérité de m'enquiller 254 pages/376 de... de.. "ça" ?!
Il ne se passe rien, mais alors vraiment rien qui ne vous permette de prendre un tout petit peu de plaisir dans cette lecture. Après soit, toute lecture ne sert pas forcément à apporter du plaisir. Toujours est-il que je n'arrive pas à savoir si c'est parce que c'était à la mode dans les années 90 de foutre les nanas à poil et de décrire l'effet de la lumière sur leurs seins toutes les 2 pages, mais j'ai le vif sentiment que ce bouquin est si poussiéreux qu'il va bientôt se fossiliser. Donc, pour revenir à l'intrigue, c'est un mec, sa nana à poil, et son chat, et le pelotage de chair humaine architecturale jusqu'à l'orgasme dans une composition très prévisible. Voilà. A nouveau : métaphorique, philosophique, et humaniste, hein ?
A mon sens, je dirais que ça rentre plutôt sous la catégorie de "masturbation intellectuelle", et que la classification de cet ouvrage comme "chef d'oeuvre" provient principalement d'un effet façon "roi nu" (Seuls les gens soit-disant intelligents peuvent voir l'étoffe du costume du roi -nu- donc la cours entière clame les splendeurs du tissu imaginé pour ne pas passer pour des imbéciles). Oui, je suis dure... Oui, quelque chose d'absolument essentiel a dû m'échapper dans cette lecture, j'en suis intimement persuadée. Mais on ne peut nier que décrire les femmes dans un tel cliché de chattes chieuses, jalouses, sexualisées, mystérieuses, inconstantes et inutiles pour accompagner un homme tout aussi cliché est à lui seul justificatif d'une critique qui soulève le fait que, oui, ce bouquin -s'il a pu être remarqué et remarquable à une époque- a mal vieilli. Je suis féministe peut-être, mais ce livre ne date que de 1991, pas de 1943 ! Parti pris créatif vous me direz ? Ce à quoi je réponds en soulignant le manque total de crédibilité dans les dialogues qui me laisse plutôt penser à un auteur rédigeant une fan fiction de ses fantasmes.
Pour le reste, c'est original, fantasmagorique et ça adhère pleinement au genre SF, je lui accorde au moins ça.
Je remercie Babelio et les éditions Mnémos pour ce livre. Et je me permets quand même de dire à la stagiaire qui sera en charge de faire un relevé des avis sur cette sortie qu'elle peut dire à son directeur de collection d'arrêter de sniffer l'amiante dans les murs. Amitiés, Rubisblue.
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