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Critique de Sovane


Dans cet essai devenu culte François Dupuy développe les notions d'endogénéité et d'externalisation qui sont souvent la source d'un sous-travail, encouragé par la paresse managériale et la peur des syndicats. Car parfois le personnel n'hésite pas à dramatiser des situations pour rester dans sa zone de confort. Ce cercle vicieux est souvent la cause des réticences aux changement. De plus les nouvelles formes de travail en transversalité privent parfois les cadres de leviers de motivation (évaluation, promotion et rémunération) puisque tout est géré par des services spécifiques (RH ou autre). D'autre part la dérive intellectuelle du management pose question, en effet dans la forme comme dans le fond le recours à un jargon technique ou à des clichés éloignent plus que jamais les dirigeants de la réalité vécue par les équipes. Ces envolées presque lyriques sont à la fois culpabilisantes pour les employés, tout en déresponsabilisant les directions. L'abstraction du discours managérial et la paresse intellectuelle des responsables, l'automatisation des procédés, l'accroissement exponentiel des contrôles et procédures sont des facteurs essentiels de démotivation. Car trop de contrôle tue le contrôle, et surtout la motivation. Le "délire procédurier" fait donc plus de mal que de bien aux organisations. Anticiper les effets du changement est essentiel, car expliquer n'est pas suffisant pour remporter une pleine adhésion. Le sentiment d'abandon éprouvé par les équipes les conduit à des fonctionnements déviants ou de protection bien naturels. Il s'agit donc pour le manager d'adapter l'organisation à la stratégie, de se préoccuper autant de ses employés que de ses clients, et surtout, de rester dans la simplicité et la confiance.
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