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Critique de sandraboop


voici le récit d'un journaliste après les 2 procès de Jacques Viguier, prof de droit constitutionnel a Toulouse 1, après la disparition de sa femme.

Jacques Viguier ressort acquitté des 2 procès aux assises avec en premier lieu une plaidoirie de Me Henri Leclerc et en second lieu la défense assurée par un jeune avocat de province qui n'inquiète que peu malgré ses succès Éric Dupont-Moretti.

De la disparition de Suzy Viguier, nous n apprendrons rien de nouveau avec ce livre.

En revanche, on voit les dysfonctionnements de la machine judiciaire. Attention à ne pas faire de généralités sur le travail de la police et des magistrats mais dans cette affaire, le travail a été incontestablement vicié, faussé par des ressentis, par des passe-droits ou des convictions voire des manipulations, notamment par l'amant de la disparue qui oriente et participe à l'enquête, entretient des liens étranges avec les forces de l ordre et ne fait l objet d'aucun soupçon.
Par un parquet qui n'accepte pas la déconfiture d un premier procès et pourtant tout repose sur des éléments indirects ne pouvant même pas servir de preuve : un matelas déposé à une dechetterie qui brûlera (incendie non criminel) disparition du sac découvert inopinément, menaces sur les parents de l accusé, propos horribles sur les enfants de l accusé pour le faire craquer.
Mais cet homme que tout le monde prend en grippe par sa réussite sociale est éteint : il se sait innocent et ne se défend pas, il joue même contre son propre camp inconsciemment.
Cet homme est franchement intriguant car on le présente brillantissime (agrégé de droit à 32 avec les honneurs) orateur de génie en cours de droit constitutionnel, séducteur sans effort, et face à l'accusation se sachant innocent il reste transparent avec une confiance aveugle en les lois de la République.
Ses acquittements n'ont jamais été acquis d'avance pourtant.
Pas de cadavre, pour mobile un éventuel divorce alors que les époux vivent déjà chacun dans une aile de la maison, pas de trace de violence, un timing impossible mais il fallait un coupable.

autre fait trouvant si une des soeurs de Suzy (habillement manipulée par l'amant est convaincue de la culpabilité de Jacques Viguier) il reste soutenu par sa belle mère Claude et ses 3 enfants.

Entre manipulations, faux témoignages, ténors du barreau et une disparition toujours inexpliquée il reste un autre fait stupéfiant : la mère de Claude soit la grand mère de Suzy est décédée d'une balle dans la tête. là encore le mari sans aucune preuve avait été le seul suspect et le père de René tenait à le faire payer mais il fera l'objet d'un non lieu malgré un entourage bien malsain (ami, voisin).

certains enfants et la mère de Suzy espèrent qu'elle est en vie, c'est tout ce qu'on peut souhaiter à l'issue de ces 10 années de calvaire judiciaire : une disparition volontaire.

Bon après cette lecture, ma passion du Droit reste intacte et dans quelques mois je me procurerai les grandes plaidoiries des ténors du barreau dont est tirée la pièce jouée par Richard Berry au théâtre.
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