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Critique de Iraultza
C'est avec un grand plaisir que j'ai reçu ce livre dans le cadre de l'opération "Masse Critique".
Tout d'abord, il faut souligner le courage et le travail de cette petite maison d'édition qu'est le Temps des Cerises, qui a failli mettre la clé sous la porte en 2013... Tout cela reste un mauvais souvenir, et la maison d'édition peut continuer son travail d'instruction politique et littéraire (entre autre) des citoyens de notre beau pays !
Et quoi de mieux qu'un livre sur l'Europe pour casser la propagande menée par l'UMP-PS sur un projet politique qui a totalement échoué (enfin pas pour les adeptes du libéralisme politique...).
Oui, on peut faire une Europe sociale, des peuples, où la solidarité prendrait le pas sur l'économie de marché ! C'est ce que les auteurs de ce livre nous expliquent tout au long de ses 129 pages.
C'est court, certes, mais ça fait une belle introduction au sujet, et permet d'aller par la suite creuser des sujets plus précis.
Étant un lecteur militant, déjà très averti de ces questions européennes, presque toutes les thématiques importantes s'y trouvent (social, finance, économie, démocratie, etc).
Il faut souligner aussi, que les auteurs ont pris le temps de traiter (rapidement) le sujet du Grand Marché Transatlantique (ou TAFTA) quasiment absent des médias nationaux, mais qui pourtant aura des impacts importants sur notre quotidien.
Si ce traité vient à être signé entre les USA et l'Europe, il faut savoir que l'harmonisation des normes sociales, environnementales, sanitaires, techniques, etc, se fera vers le moins disant (donc sur les normes américaines), et que tout le programme présenté dans ce livre sera quasiment caduc ! (car le programme politique des auteurs, pour résumé, défend l'harmonisation des normes vers le haut !)
Pour les aspects, précédemment cités, cela vaut donc le coup de se plonger dans ce petit ouvrage, qui vous permettra en plus de mieux comprendre les mécanismes politiques, institutionnels, monétaires européens.
Je ne mets que 4 étoiles à la note du livre, car il y a quelques petites faiblesses dans la présentation globale du projet politique :
- Il n'y a presque pas de références sur la transition énergétique, la sortie du nucléaire, ou le développement de l'écologie sociale (attention, je ne parle pas du développement durable, qui est pour moi un ''verdissement" du capitalisme). C'est le reproche qui est souvent fait aux communistes, qui ont dû mal à s'écarter du productivisme...
- le point de vue des auteurs sur la sortie de l'euro est très limitée. Pour eux, point de salut hors de l'euro, il faut le transformer de l'intérieur. Et tout ceux qui sont pour le retour aux monnaies nationales font preuve de démagogie... Des économistes comme Frédéric LORDON sont loin d'être à la botte du FN... Il explique que donner un autre sens à la monnaie commune s'avèrerait impossible car :
1) jamais les marchés ne laisseront s'élaborer tranquillement, sous leurs yeux, un projet qui a pour évidente finalité de leur retirer leur pouvoir disciplinaire ;
2) Sitôt qu'un tel projet commencerait d'acquérir un tant soit peu de consistance politique et de chances d'être mis en oeuvre, il se heurterait à un déchaînement de spéculation et à une crise de marché aiguë qui réduiraient à rien le temps d'institutionnalisation d'une construction monétaire alternative, et dont la seule issue, à chaud, serait le retour aux monnaies nationales.
De manière générale, il faut envisager une sortie de l'Euro, reprendre de la souveraineté sur des questions essentielles (droit du travail, économie, social, santé, etc) et impulser une nouvelle dynamique progressiste en Europe, mobiliser autour d'un nouveau projet, car celui-ci est pourri de l'intérieur, et il est illusoire de croire qu'on pourra le changer.
Deux autres lectures qui vont dans ce sens :
- http://www.michalon.fr/Europe-les-Etats-desunis.html?var_recherche=delaume
et
- http://abernier.vefblog.net/30.html#Desobeissons_a_lUnion_europeenne_en_version_actual
Tout d'abord, il faut souligner le courage et le travail de cette petite maison d'édition qu'est le Temps des Cerises, qui a failli mettre la clé sous la porte en 2013... Tout cela reste un mauvais souvenir, et la maison d'édition peut continuer son travail d'instruction politique et littéraire (entre autre) des citoyens de notre beau pays !
Et quoi de mieux qu'un livre sur l'Europe pour casser la propagande menée par l'UMP-PS sur un projet politique qui a totalement échoué (enfin pas pour les adeptes du libéralisme politique...).
Oui, on peut faire une Europe sociale, des peuples, où la solidarité prendrait le pas sur l'économie de marché ! C'est ce que les auteurs de ce livre nous expliquent tout au long de ses 129 pages.
C'est court, certes, mais ça fait une belle introduction au sujet, et permet d'aller par la suite creuser des sujets plus précis.
Étant un lecteur militant, déjà très averti de ces questions européennes, presque toutes les thématiques importantes s'y trouvent (social, finance, économie, démocratie, etc).
Il faut souligner aussi, que les auteurs ont pris le temps de traiter (rapidement) le sujet du Grand Marché Transatlantique (ou TAFTA) quasiment absent des médias nationaux, mais qui pourtant aura des impacts importants sur notre quotidien.
Si ce traité vient à être signé entre les USA et l'Europe, il faut savoir que l'harmonisation des normes sociales, environnementales, sanitaires, techniques, etc, se fera vers le moins disant (donc sur les normes américaines), et que tout le programme présenté dans ce livre sera quasiment caduc ! (car le programme politique des auteurs, pour résumé, défend l'harmonisation des normes vers le haut !)
Pour les aspects, précédemment cités, cela vaut donc le coup de se plonger dans ce petit ouvrage, qui vous permettra en plus de mieux comprendre les mécanismes politiques, institutionnels, monétaires européens.
Je ne mets que 4 étoiles à la note du livre, car il y a quelques petites faiblesses dans la présentation globale du projet politique :
- Il n'y a presque pas de références sur la transition énergétique, la sortie du nucléaire, ou le développement de l'écologie sociale (attention, je ne parle pas du développement durable, qui est pour moi un ''verdissement" du capitalisme). C'est le reproche qui est souvent fait aux communistes, qui ont dû mal à s'écarter du productivisme...
- le point de vue des auteurs sur la sortie de l'euro est très limitée. Pour eux, point de salut hors de l'euro, il faut le transformer de l'intérieur. Et tout ceux qui sont pour le retour aux monnaies nationales font preuve de démagogie... Des économistes comme Frédéric LORDON sont loin d'être à la botte du FN... Il explique que donner un autre sens à la monnaie commune s'avèrerait impossible car :
1) jamais les marchés ne laisseront s'élaborer tranquillement, sous leurs yeux, un projet qui a pour évidente finalité de leur retirer leur pouvoir disciplinaire ;
2) Sitôt qu'un tel projet commencerait d'acquérir un tant soit peu de consistance politique et de chances d'être mis en oeuvre, il se heurterait à un déchaînement de spéculation et à une crise de marché aiguë qui réduiraient à rien le temps d'institutionnalisation d'une construction monétaire alternative, et dont la seule issue, à chaud, serait le retour aux monnaies nationales.
De manière générale, il faut envisager une sortie de l'Euro, reprendre de la souveraineté sur des questions essentielles (droit du travail, économie, social, santé, etc) et impulser une nouvelle dynamique progressiste en Europe, mobiliser autour d'un nouveau projet, car celui-ci est pourri de l'intérieur, et il est illusoire de croire qu'on pourra le changer.
Deux autres lectures qui vont dans ce sens :
- http://www.michalon.fr/Europe-les-Etats-desunis.html?var_recherche=delaume
et
- http://abernier.vefblog.net/30.html#Desobeissons_a_lUnion_europeenne_en_version_actual
