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Critique de oiseaulire
Manon Lara, née en 1985, a été formée à la peinture expressionniste à Dresde. Elle vit en Belgique.
Ses oeuvres sont ici présentées par Hans Theys et Benoît Dussart.
Elle peint à la laque en couleurs vives des portraits d'hommes, de femmes, d'animaux et des objets auxquels elle parvient à donner une présence, "une chair", y compris aux plus inertes d'entre eux : un masque chirurgical, des bouteilles de ketchup, des chaussures, des réveille-matin, s'offrent en lignes charnues, on dirait qu'ils sont en train de naître. La vie, c'est son regard d'artiste et son pinceau qui la donnent, avec des couches de couleurs qui coulent, des lignes de forces abruptes qui s'élèvent vers le ciel, une générosité lumineuse et sensuelle qui ne gomme pas la brutalité du monde : elle sait représenter la vieillesse, la mort, des cadavres, des écorchés. Il y a aussi ses personnages qui urinent et défèquent sans paraître obscènes. Pour en arriver là, il faut avoir la grâce.
Elle compose des scènes de cirque, des danses, des crucifixions, et sculpte aussi de grandes gravures en bois qu'elle n'imprime pas mais présente telles quelles, ou colorées : casque de pompier, rouge à lèvres, toujours creusés en force dans la matière ; un obus n'aurait pas pu être plus énergiquement découpé que son rouge à lèvres qui n'a plus rien d'un objet mièvre mais revendique sa place pleine et entière.
Manon Bara déborde d'une énergie joyeuse et sauvage à laquelle je suis très sensible : c'est fort, coloré, musclé, l'amour déborde de partout, même des chairs mortes et des masques mortuaires.
Elle est d'ores et déjà une grande plasticienne et le livre des éditions CFC une petite merveille, à un prix très modique pour un livre d'art (24 €)
Son adresse web est ci-dessous. Elle a aussi un site facebook.
Lien : https://www.manonbara.com
Ses oeuvres sont ici présentées par Hans Theys et Benoît Dussart.
Elle peint à la laque en couleurs vives des portraits d'hommes, de femmes, d'animaux et des objets auxquels elle parvient à donner une présence, "une chair", y compris aux plus inertes d'entre eux : un masque chirurgical, des bouteilles de ketchup, des chaussures, des réveille-matin, s'offrent en lignes charnues, on dirait qu'ils sont en train de naître. La vie, c'est son regard d'artiste et son pinceau qui la donnent, avec des couches de couleurs qui coulent, des lignes de forces abruptes qui s'élèvent vers le ciel, une générosité lumineuse et sensuelle qui ne gomme pas la brutalité du monde : elle sait représenter la vieillesse, la mort, des cadavres, des écorchés. Il y a aussi ses personnages qui urinent et défèquent sans paraître obscènes. Pour en arriver là, il faut avoir la grâce.
Elle compose des scènes de cirque, des danses, des crucifixions, et sculpte aussi de grandes gravures en bois qu'elle n'imprime pas mais présente telles quelles, ou colorées : casque de pompier, rouge à lèvres, toujours creusés en force dans la matière ; un obus n'aurait pas pu être plus énergiquement découpé que son rouge à lèvres qui n'a plus rien d'un objet mièvre mais revendique sa place pleine et entière.
Manon Bara déborde d'une énergie joyeuse et sauvage à laquelle je suis très sensible : c'est fort, coloré, musclé, l'amour déborde de partout, même des chairs mortes et des masques mortuaires.
Elle est d'ores et déjà une grande plasticienne et le livre des éditions CFC une petite merveille, à un prix très modique pour un livre d'art (24 €)
Son adresse web est ci-dessous. Elle a aussi un site facebook.
Lien : https://www.manonbara.com
