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Critique de IreneAdler


Le féminisme ne tue pas, le patriarcat oui. C'est la phrase qu'aurait pu dire (ou penser) Qiu Jin, une des premières féministes chinoises. Enfin, pas que le patriarcat, aussi la finance et un pouvoir central moribond qui laisse mourir les plus faibles (et pas que les femmes). Elle et son groupe (le Kuomitang) ont bien compris une chose : l'oppression engendre l'oppression et c'est donc le système qu'il faut changer. Si ce n'était pas la seule femme du mouvement, c'est une de celle qui a pris le plus de risques, et qui y a laissé sa vie. Elle a également combattu contre le bandage des pieds, elle qui avait les "pieds naturels".
Se présentant comme une biographie, le livre d'Eaubonne se ressent plus comme un roman se basant sur des faits et des personnages réels. La chronologie est parfois floue et le nom des différents partis politiques sont un peu anachroniques : le kuomitang n'existe pas encore sous ce nom, le Journal de la femme Chinoise (2 numéros en 1907) semble être une publication régulière... de plus, la présentation du personnage de Qiu Jun semble parfois un peu mièvre, alors même qu'elle ne semblait pas l'être du tout (elle a quitté mari et enfants pour vivre sa vie. Courte, intense et choisie). L'auteure aborde aussi la question du féminisme intersectionnel (un peu en passant comme ça) ; sans doute qu'elle en a profité pour placer des idées des années 1970. C'est aussi cette auteure qui a mis en lien l'écologie et le féminisme dès le début des années 1980 (sans écho en France...)
Une lecture en demi-teinte : la découverte d'une femme forte dans une société hyper-contrainte et violente mais un style un peu ennuyeux (disons vieilli).

Challenge Voyages littéraires
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