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Critique de Jmlyr
Au plaisir de lire ce beau livre s'est ajouté celui de l'avoir reçu lors de la dernière Masse critique, aussi je remercie chaleureusement les éditions Au vent des Îles et Babelio.
Voici le voyage qui m'a été proposé ! Tout d'abord, aux multiples couleurs gaies des photos des premières pages, liées aux couronnes de fleurs et au savoir-faire associé, se sont opposés le noir et blanc des photos du XIXe siècle et la noire oppression imposée aux Tahitiens par les missionnaires, montrant les femmes couvertes jusqu'au cou dans leurs robes longues et la quasi-disparition de leurs traditions… sauf celle des couronnes de fleurs.
Le début nous met l'eau à la bouche avec des pas-à-pas très explicites, et une gradation des difficultés. Chaque photo nous plonge dans un exotisme idéal, surtout vue en plein hiver par un temps exécrable ! Je ne manquerai pas de m'exercer au printemps, après une cueillette improvisée, car l'auteur nous donne des pistes pour adapter ce savoir-faire à la flore trouvée loin de la Polynésie ! Elle cite également l'apparition de couronnes artificielles, mais je n'y vois pas le même charme.
J'ai aimé le chapitre arc-en-ciel, ou chaque couleur inspire un modèle de couronne… toutes plus luxuriantes les unes que les autres. Pure poésie, page après page. Les hommes ne sont pas en reste, même si de nos jours ils portent des couronnes uniquement lors des festivités… par contre la fleur de tiaré orne toujours leur oreille !
Enfin, l'auteur nous explique que ces traditions florales ne se cantonnent pas à Tahiti, mais sont déclinées différemment selon les divers archipels du Pacifique et portent toutes des messages. Quant à la partie historique, elle explique que cet art des couronnes a perduré malgré l'oppression à l'encontre du peuple autochtone. Chapitre fort intéressant, mais qui nous rappelle une fois de plus la violence des missionnaires. Sous prétexte de convertir au christianisme, ils leur imposaient de nier culture et religion… soi-disant pour lutter contre débauches et dépravation… (parfois, je m'interroge : qui de la vahiné ou du curé est le plus dépravé ? Au regard des scandales de l'Église… enfin, ne faisons pas de digression ni de généralité !)
L'important est que le XXe siècle ait vu réapparaître leurs traditions, us et coutumes culturels (costumes, danses, tatouages, musique, etc.) et que les polynésiens aient retrouvé leur identité propre, et si forte.
Je noterai, pour finir, le très utile portfolio de végétaux, photos à l'appui, ainsi que le glossaire des mots tahitiens.
Je déplore seulement l'absence de couverture cartonnée pour un si bel ouvrage !
Voici le voyage qui m'a été proposé ! Tout d'abord, aux multiples couleurs gaies des photos des premières pages, liées aux couronnes de fleurs et au savoir-faire associé, se sont opposés le noir et blanc des photos du XIXe siècle et la noire oppression imposée aux Tahitiens par les missionnaires, montrant les femmes couvertes jusqu'au cou dans leurs robes longues et la quasi-disparition de leurs traditions… sauf celle des couronnes de fleurs.
Le début nous met l'eau à la bouche avec des pas-à-pas très explicites, et une gradation des difficultés. Chaque photo nous plonge dans un exotisme idéal, surtout vue en plein hiver par un temps exécrable ! Je ne manquerai pas de m'exercer au printemps, après une cueillette improvisée, car l'auteur nous donne des pistes pour adapter ce savoir-faire à la flore trouvée loin de la Polynésie ! Elle cite également l'apparition de couronnes artificielles, mais je n'y vois pas le même charme.
J'ai aimé le chapitre arc-en-ciel, ou chaque couleur inspire un modèle de couronne… toutes plus luxuriantes les unes que les autres. Pure poésie, page après page. Les hommes ne sont pas en reste, même si de nos jours ils portent des couronnes uniquement lors des festivités… par contre la fleur de tiaré orne toujours leur oreille !
Enfin, l'auteur nous explique que ces traditions florales ne se cantonnent pas à Tahiti, mais sont déclinées différemment selon les divers archipels du Pacifique et portent toutes des messages. Quant à la partie historique, elle explique que cet art des couronnes a perduré malgré l'oppression à l'encontre du peuple autochtone. Chapitre fort intéressant, mais qui nous rappelle une fois de plus la violence des missionnaires. Sous prétexte de convertir au christianisme, ils leur imposaient de nier culture et religion… soi-disant pour lutter contre débauches et dépravation… (parfois, je m'interroge : qui de la vahiné ou du curé est le plus dépravé ? Au regard des scandales de l'Église… enfin, ne faisons pas de digression ni de généralité !)
L'important est que le XXe siècle ait vu réapparaître leurs traditions, us et coutumes culturels (costumes, danses, tatouages, musique, etc.) et que les polynésiens aient retrouvé leur identité propre, et si forte.
Je noterai, pour finir, le très utile portfolio de végétaux, photos à l'appui, ainsi que le glossaire des mots tahitiens.
Je déplore seulement l'absence de couverture cartonnée pour un si bel ouvrage !
