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Critique de Bobby_The_Rasta_Lama


April is the cruellest month, breeding
Lilacs out of the dead land, mixing
Memory and desire, stirring
Dull roots with spring rain.

Je vais me contenter d'écrire un petit mot sur "The waste land" - je pense que "Prufrock" (beaucoup plus intimiste) mériterait une critique à lui seul...

C'est la troisième ou quatrième fois que je relis ce long poème, chef-d'oeuvre de modernisme américain (1922), et je dois avouer que je n'y ai, strictu sensu, encore rien compris !
Mais Eliot n'a t-il pas dit lui même - "je sais très bien que personne ne sait de quoi parlent mes poèmes" ? Il l'assume parfaitement, et moi aussi....
L'important ce n'est pas "quoi", mais "comment" !

Eliot est brillant ! Ce poème est comme un sort qu'on vous jette, et on se laisse envoûter.
Un poème mosaïque où les personnages étranges (une aristocrate de l'Europe de l'Est, un prophète biblique, une voyante avec son jeu de tarot, une femme fatiguée par la vie...) se passent la parole.
Un poème fragmenté aux formes très variées, qui passe fréquemment d'une langue à l'autre, truffé de symboles, citations, références...

C'est presque une musique...mais une musique triste, pessimiste et pleine de doutes, qui se lamente sur la sécheresse émotionnelle et spirituelle du monde occidental. No future ? Une fois de plus, je viens de trouver ces vers nihilistes et sans espoir...

"I think we are in rat's alley where the dead men lost their bones...."

Malgré tout, je trouve ça toujours beau....!

NB (très subjective) - Eliot l'Enigmatique est meilleur que Pound le Pompeux, même si j'aime aussi ce vieux Ezra....puis il y a Williams, Sandburg...et Robert Frost !!! Je crois que c'est parti pour un tour.
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