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Critique de Rodin_Marcel
Encyclopaedia Universalis - Encyclopaedia Universalis France (ISBN 978-2852292819)
In memoriam ou de profundis ?
Voilà-t-il pas que l' Encyclopaedia Universalis est en dépôt de bilan, plus exactement placée en redressement judiciaire pour une première période de six mois à compter du 30 octobre 2014 par le tribunal de Nanterre ; Dieu soit loué, le 4 septembre 2015, ce même tribunal a accepté le plan de redressement, et voilà ce monument reparti pour de nouvelles aventures: elle avait été créée en 1966, dans le sillage de sa consoeur l'Encyclopaedia britannica.
Il est un fait que cette encyclopédie avait deux énormes défauts :
- d'abord le fait d'être très très très lente dans la mise à jour de ses articles (seulement sept rééditions en quarante années d'existence),
- ensuite dans la construction même de ces articles qui ressemblaient plus à des petits ouvrages qu'à des rubriques synthétiques. Ajoutons à cela le choix délibéré de ne pas produire un dictionnaire à entrées fines et précises, mais au contraire de vastes thèmes ne répondant pas à la question précise d'un lycéen ou d'un étudiant (exemple : pas d'article sur Zola ou Maupassant, mais un gigantesque article sur la littérature réaliste), le tout rédigé par des universitaires dans leur style bien ennuyeux, mais qui signaient leur article.
Bref, cet ouvrage était principalement destiné à la strate particulière des enseignants de lycée ou d'université qui le faisait acquérir par leur établissement pour en photocopier les articles souhaités. Les plus snobs l'achetaient plus ou moins à crédit, et la laissait trôner bien en vue dans le salon où ils recevaient les collègues éblouis.
Pendant la scolarité de mes enfants, je disposais de la première version numérique (vers 1995), vendue sous forme de CD-ROM, comprenant encore les articles entiers tels qu'ils se présentaient dans la version imprimée. Les versions numériques ultérieures reprirent ces mêmes articles en les explosant en rubriques moins longues, de telle sorte que cela devint un véritable parcours du combattant pour reconstituer l'article originel en entier. C'est à ce moment-là que j'ai perdu de vue cette Encyclopaedia Universalis.
Depuis, il faut reconnaître que l'encyclopédie Wikipedia accessible gratuitement via Internet et le Web fournit généralement – pas toujours, mais presque – une amorce suffisante pour aller plus loin et plus en détail si on le souhaite, ou au contraire pour en rester à des renseignements généraux suffisants. de ce fait, l'équipe de l'Encyclopaedie Universalis semble projeter de se tourner vers une autre utilisation et mise en valeur de ce gisement de savoir, excluant la publication sur papier…
Il n'en reste pas moins que ce monument fait d'ores et déjà partie de l'histoire culturelle de la deuxième moitié du XXe siècle.
In memoriam ou de profundis ?
Voilà-t-il pas que l' Encyclopaedia Universalis est en dépôt de bilan, plus exactement placée en redressement judiciaire pour une première période de six mois à compter du 30 octobre 2014 par le tribunal de Nanterre ; Dieu soit loué, le 4 septembre 2015, ce même tribunal a accepté le plan de redressement, et voilà ce monument reparti pour de nouvelles aventures: elle avait été créée en 1966, dans le sillage de sa consoeur l'Encyclopaedia britannica.
Il est un fait que cette encyclopédie avait deux énormes défauts :
- d'abord le fait d'être très très très lente dans la mise à jour de ses articles (seulement sept rééditions en quarante années d'existence),
- ensuite dans la construction même de ces articles qui ressemblaient plus à des petits ouvrages qu'à des rubriques synthétiques. Ajoutons à cela le choix délibéré de ne pas produire un dictionnaire à entrées fines et précises, mais au contraire de vastes thèmes ne répondant pas à la question précise d'un lycéen ou d'un étudiant (exemple : pas d'article sur Zola ou Maupassant, mais un gigantesque article sur la littérature réaliste), le tout rédigé par des universitaires dans leur style bien ennuyeux, mais qui signaient leur article.
Bref, cet ouvrage était principalement destiné à la strate particulière des enseignants de lycée ou d'université qui le faisait acquérir par leur établissement pour en photocopier les articles souhaités. Les plus snobs l'achetaient plus ou moins à crédit, et la laissait trôner bien en vue dans le salon où ils recevaient les collègues éblouis.
Pendant la scolarité de mes enfants, je disposais de la première version numérique (vers 1995), vendue sous forme de CD-ROM, comprenant encore les articles entiers tels qu'ils se présentaient dans la version imprimée. Les versions numériques ultérieures reprirent ces mêmes articles en les explosant en rubriques moins longues, de telle sorte que cela devint un véritable parcours du combattant pour reconstituer l'article originel en entier. C'est à ce moment-là que j'ai perdu de vue cette Encyclopaedia Universalis.
Depuis, il faut reconnaître que l'encyclopédie Wikipedia accessible gratuitement via Internet et le Web fournit généralement – pas toujours, mais presque – une amorce suffisante pour aller plus loin et plus en détail si on le souhaite, ou au contraire pour en rester à des renseignements généraux suffisants. de ce fait, l'équipe de l'Encyclopaedie Universalis semble projeter de se tourner vers une autre utilisation et mise en valeur de ce gisement de savoir, excluant la publication sur papier…
Il n'en reste pas moins que ce monument fait d'ores et déjà partie de l'histoire culturelle de la deuxième moitié du XXe siècle.
