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Critique de Vermeer


Essai sur la (grande) vieillesse et portrait de la mère de l'auteur dans ses derniers mois, semaines notamment à l'EHPAD.
Il analyse les déterminismes sociaux, "l'océan de l'impossible, de l'inenvisageable qu'avait été sa vie", une femme victime d'un ordre social injuste, une femme reléguée, humiliée.
Reléguée, elle l'est davantage encore à l'EHPAD où elle ne reste (elle ne survit) pourtant que sept semaines. La maison de retraite n'est pas un déménagement, c'est un arrachement au passé, un huis clos insupportable et permanent avec les autres pensionnaires, une perte d'intimité, un espace géographique réduit à peau de chagrin, une infantilisation, infériorisation, une invisibilisation, une dépersonnalisation totale. Les relations sont réduites à la famille proche. le temps comme l'espace prennent une autre signification, le futur annihilé.
Enfin le collectif, le "nous" n'existe plus. Les personnes affaiblies par une perte d'autonomie ne peuvent parler collectivement, elles ne sont que sujets et leur situation n'est connue qu'en extériorité : enfants, journalistes, soignants pas en intériorité.
Réflexion très intéressante. Nombreuses références littéraires et pistes de lecture futures.
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