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Critique de Tancrede50



C'est une nouvelle enquête d'Ann Lindell, à Uppsala, avec dès le début une situation peu banale. Un homme écrit une lettre d'adieu ayant l'intention de mettre fin à ses jours. Il est retrouvé mort. Mais il a été tué de plusieurs coups portés à la nuque, dans son étable. Pourquoi tuer un vieil homme qui voulait se suicider? Pour le cambrioler? Mais rien n'a été volé. Dans le même temps, un autre homme, Ulrik, a disparu. Sa fille, Laura, a signalé sa disparition à la police.
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Dès le début du récit, on réalise qu'on a du mal à accrocher à ce texte fait de nombreuses digressions peu intéressantes sur la vie personnelle - passée ou présente - des protagonistes. L'auteur nous envahit avec sa logorrhée. On saute des paragraphes, pressé qu'on est d'entrer dans le vif du sujet. Puis on tourne les pages en y jetant juste un coup d'oeil. "Qu'est-ce que je fais là?" se demande Laura page 64, et moi aussi je me demande "qu'est-ce que je fais là" alors qu'aucune enquête n'a encore commencé. La force d'un roman policier est justement de créer une tension qui fait qu'on ne peut pas lâcher le texte. L'auteur peut alors aborder tous les sujets qu'il veut, mais il ne doit pas laisser se relâcher cette tension. Ici, on s'éparpille, on flâne, on s'égare.
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Page 91, l'enquête débute. Mais un nouveau meurtre survient. Y a-t-il un lien entre les deux meurtres? L'espoir renait. Mais on repart sur Pétrarque, les amours troubles de Stig et de Laura, les pommes blettes qui tombent et les feuilles mortes qui virevoltent. Page 145 "aucune piste sérieuse". Mais on assiste aux amours tourmentées d'Ann Lindell et de Morgansson. Page 166 "les deux affaires sont en train de sombrer dans l'oubli". Puis soudain, on ne compte plus les cadavres et on s'interroge à propos d'une célèbre partie d'échecs. Page 212 : "on patauge, commenta Haver". Enfin page 293, Ann Lindell s'écrie : "On tient le bon bout". Méthode Coué, car à ce moment-là, elle n'a rien de concret. Plus que 88 pages. Mais ce sont les meilleures du récit. Au final, je n'ai pas vu d'étoiles dans la nuit, mais pourtant, elles sont bien là page 380.
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