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Critique de Villebard


Sans doute des points communs entre le Viêt-Nam et l'Afghanistan, mais beaucoup de différences. Ici, les montagnes, l'absence de routes, la steppe, l'hiver glacé et la neige, l'été brulant, le sable, la poussière. Les structures tribales moyenâgeuses, la religion moyenâgeuse… Pendant deux ans, durée du service militaire, on vit au ras de la souffrance du soldat soviétique avec la barbarie des punitions, des bizutages, les conflits ethniques entre les régiments, les conditions de vie atroces… et au milieu de tout ça, deux femmes (une bibliothécaire et une infirmière) qui parle de Tarkovski et de la Trinité de Roubliov. “Tu te rappelles des images d'été dans le film de Tarkovski : duvet des peupliers, blanches demeures, la petite princesse qui éclabousse de lait la peinture.. la boue, le sang, les visages déformés, les hennissements… le parfum des lilas. Pourquoi est-ce qu'il n'y a pas encore de parti de Roubliov, le parti de la tendresse ?... ” Et d'évoquer l'histoire de la vierge de Vladimir que Moscou n'a pas voulue rendre après le départ salutaire de Tamerlan… ce qui a amené Tarkovski à aller peindre sa célèbre trinité…
On suit l'armée dans ses combats contre les moudjahidines, les bombardements de villages, les morts de chaque côté, les exactions… Et aussi les petits et rares plaisirs des trouffions quand ils trouvent dans les magasins de gâteaux secs, des boites de lait concentré… le haschich fourni par la population, encouragée par la partie adverse. L'usage de la drogue réunit les GIs et les chouravis. Dur et magnifique récit, vécu de l'intérieur par l'auteur.
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