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Critique de Sharon


J'ai pris des notes en lisant ce livre et me voici bien ennuyée en rédigeant cet avis. En effet, la première pensée qui me vient est "trop court". J'aurai vraiment aimé que l'autrice développe son analyse, tout simplement parce que nombreuses sont celles qui auraient mérité d'être plus poussées.
L'on pourra me répondre qu'au début, Annie Ernaux souhaite simplement tenir un journal. Certes. Mais est-ce réellement suffisant ? Elle s'interroge, j'en demeure d'accord, sur les conditionnements sociologiques qui viennent très tôt (p. 18) : les jouets pour garçon d'un côté, ceux pour les filles de l'autre ). Oui, un supermarché veut vendre "bêtement", si j'ose dire, mais faire bouger les choses, c'est bien aussi.
Annie Ernaux revient à deux reprises sur le rayon librairie, sur son classement des meilleures ventes, sur le fait qu'elle ne peut pas y trouver tous les livres qu'elle veut. Faut-il vraiment rappeler que nous sommes dans un rayon comme un autre de supermarché, que le but, c'est de vendre, et qu'ici, comme ailleurs, le but est d'inciter à acheter davantage ? Non, on ne découvrira pas un auteur rare dans un supermarché, c'est plutôt, aussi, si le rayon librairie est au beau milieu du magasin, l'occasion d'un achat coup de coeur.
Elle s'interroge aussi, sur le langage qu'elle utilise, sur le fait que prendre un petit garçon noir qui joue dans un carton pourrait être vu comme du néo-colonialisme. Pour ma part, prendre la photo d'un petit garçon que je ne connais pas, sans même demander l'accord de ses parents, me dérange quelle que soit sa couleur de peau ! Elle remarque, aussi, la diversité des voiles que portent les femmes, dans les rayons du supermarché. Elle s'intéresse un peu aux caissières, à qui elle dit qu'elle n'est fidèle à personne quand on lui demande sa carte de fidélité (pour ma part, je dis oui ou non, selon que je l'ai ou pas). Ne pas oublier qu'elles n'ont pas le choix - et qu'il serait aussi intéressant qu'elle se questionne plus finement sur cette profession essentiellement féminine.
Ah, pardon, pas partout : la téléphonie, l'informatique, c'est masculin. Et quand un homme fait les courses, il faut nécessairement qu'il téléphone pour demander conseil à sa femme. Oui, je sais, c'est un rapprochement rapide, mais j'imagine bien l'homme passer faire dépanner son portable parce qu'il a un souci avec ses courses ! 
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