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Critique de Corboland78


Né en 1978 à Strasbourg, Nicolas Eschrich réside aujourd'hui près de Nantes. Amoureux de la nature et passionné de sport, il aime lire et se tenir au courant de l'actualité. Secrétaire administratif au sein de l'éducation nationale depuis 2002 mais actuellement en disponibilité sans solde, il en profite pour écrire. Gagnants Perdants est son second roman.
Serge le héros, 51 ans, intérimaire, marié à Corinne, trois enfants, Jérémy, Pauline et Aurélie, vit dans un pavillon près de Roubaix qu'il n'a pas fini de payer. Jusqu'au jour où il réalise le rêve de tous, il gagne au Loto. le gain va prendre beaucoup de place dans leur vie, bousculant leurs habitudes et bientôt tous leurs repères. Tel est le résumé du bouquin.
Je dois immédiatement dénoncer le plus gros défaut de ce roman, il est beaucoup trop long, épouvantablement long, et si je n'avais pas eu une sorte d'engagement moral vis-à-vis de l'auteur qui me l'avait offert, m'étant engagé à le lire et en faire une critique, je l'aurais abandonné après trente pages. Si je voulais pasticher la dame de la météo, je dirais qu'il fait 270 pages mais que le « ressenti » lui en donne 600 ! Pour en terminer avec les vannes, une dernière pour la route, au début du bouquin le héros se pisse dessus en dormant mais le lecteur lui, s'emmerde…
Ceci dit, qui peut le plus, peut le moins et c'est en cela que le cas de Nicolas Eschrich n'est pas désespéré. Son roman n'est pas une catastrophe, loin de là, mais il faudrait l'amputer d'une centaine de pages dans un premier temps. Toutes ces phrases sans intérêt aucun, ces répétitions comme la 306 qui ne démarre pas et s'étale sur plusieurs lignes. Des détails à n'en plus finir sur des aspects de la vie de tous les jours qui conduisent à rendre parfois la lecture incompréhensible, comme ce « Lorsqu'elle partait à son travail, un poste de secrétaire aux Papillons blancs, elle laissait dans son sillage son parfum de toujours… ». Que sont les Papillons blancs ? Certes, cela n'a aucune importance, mais ça use le lecteur qui se noie un peu dans toute cette prose et peine parfois à suivre le propos.
Donc, la priorité, un régime minceur. Après on peut éventuellement s'interroger sur la raison pour laquelle le roman court entre 2011 et 2030 ? Narrativement ça ne sert à rien de passer dans le futur et on peut ne pas y faire attention, mais si on le note, ça dessert le propos car avec le magot du Loto, les placements, lois fiscales et tutti quanti ont tout à fait logiquement leur importance, or l'auteur ne fait aucune projection de la situation économique inquiétante actuelle vers ce futur inconnu, considérant que la fiscalité sera toujours la même. Bel optimisme. C'était un exemple pour dire que le régime minceur seul, ne suffira pas pour en faire un grand roman, pourtant le sujet était une bonne idée offrant des possibilités multiples.
Mais j'en viens aux gentillesses, j'étais épuisé par ma lecture quand arrive le chapitre 18 et la page 214, et là, embellie ! Soudain, je me suis enfin intéressé au roman, le héros plus âgé devient plus « humain », plus vrai, plus profond, et l'écrivain ne se débrouille pas trop mal avec son milliardaire faisant le bilan de sa vie, tentant de renouer des liens avec ses enfants perdus de vue, les deux dernières phrases du roman concluant joliment son ouvrage.
Vous m'avez compris, je n'ai pas été franchement emballé par ce roman, mais je pense que Nicolas Eschrich a du potentiel, il n'écrit pas trop mal et les soixante dernières pages de ce Gagnants Perdants laissent la porte ouverte à tous ses espoirs… de gros lot ?
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