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Critique de hannah851


Une histoire très joliment adaptée pour les enfants, tant dans les illustrations que dans le texte, d'un des nombreux récits collectés par le père de l'anthropologie américaine, Franz Boas, à la fin du XIXème et au début du XXe siècle chez les Inuits. Ces mythes oraux étaient énoncés dans les maisons cérémonielles lors des périodes hivernales.

Ce mythe raconte l'apprentissage exigeant et difficile de la chasse par Kiviuq, un jeune inuit orphelin de père. Son père de substitution mais aussi son esprit auxiliaire va lui apparaître sous la forme d'un ours blanc. Ce dernier est considéré chez les Inuits comme un être puissant et l'équivalent de l'homme. Il va l'emmener dans son pays et lui apprendre l'art de la chasse avec ses rituels. Il va ainsi apprendre à préparer ses armes, les différentes techniques de chasse sur la banquise ou dans son kayak, les qualités que doit posséder un bon chasseur mais surtout le respect qu'il doit porter aux animaux chassés. En effet, dans la pensée inuit, le gibier est perçu comme un être généreux qui s'offre aux humains sous réserve que le chasseur le respecte, lui rende hommage après son sacrifice et ne lui afflige pas de souffrance inutile. En échange du don de sa vie, le chasseur doit être humble et partager la nourriture avec l'ensemble des membres du groupe. C'est tout cela que va apprendre Kiviuq durant son séjour chez les ours avant de revenir dans le monde des humains pour mettre en pratique ses dons qu'il a reçus.

Les illustrations en pleine page complètent agréablement le récit avec des tonalités épurées et un graphisme qui dégagent une atmosphère et une poésie qui se marient très bien au récit. J'ai beaucoup aimé les petites marges illustrées sur les pages paires qui évoquent l'art de l'enluminure.

Merci aux éditions Magnard Jeunesse et à Babelio pour cette lecture découverte.
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