Au vue des critiques, je suis visiblement passée à côté de Chocolat amer de Laura Esquivel. Peut-être est-ce en partie dû au fait que j'ai lu ce roman en version originale. Mon Espagnol étant un peu rouillé, ma lecture a été moins fluide que d'ordinaire et je n'ai peut-être pas bien saisi le sens de certains passages.
L'écriture, sans être désagréable à lire, est trop distante, trop clinique, comme si je lisais uniquement... un livre de cuisine. Je n'ai absolument pas ressenti la passion entre Tita et Pedro, pourtant l'objet du livre. Leur première fois est expédiée en une phrase, un comble. J'ai plutôt ressenti de la résignation, voire de la lâcheté, face à leur situation imposée.
Chocolat amer, ce n'est pas seulement l'histoire d'amour entre Tita et Pedro mais c'est l'histoire de nombreux amours empêchés ou non partagés. C'est déprimant.
Par ailleurs, je n'ai pas aimé le sort réservé à Gertrudis. J'ai compris l'idée, la concrétisation de cet amour impossible entre Tita et Pedro. Mais, c'est glauque et sans finesse. Quant à ce qu'il arrive à Pedro dans les dernières pages du livre, juste envie de dire "tout ça pour ça"...
Pour finir sur une pointe positive, l'originalité de la trame est intéressante et ce roman illustre bien l'absurdité de certaines traditions.
Désolée pour les nombreux lecteurs qui ont apprécié ce Chocolat amer. Avec moi, la recette n'a pas fonctionné.
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