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Critique de fanfanouche24


[Acquisition 7 octobre 1984... à la librairie Montmartroise, 18e parisien...! ]

Les effets très bénéfiques des grands nettoyages de Printemps ! Je retrouve ce pauvre abandonné !! attendant mon bon vouloir !

Une lecture dont je ressors "mitigée"...J'ai fortement apprécié la joliesse du style, nous relatant ce drame familial, avec un réel suspens. Un physicien
renommé, Loup Malessey, père aimant d'un fils unique , Arnaud, et époux au demeurant comblé par une union harmonieuse, avec une épouse plus jeune. ..Le fils vénère littéralement ce père affectueux et savant brillantissime...

Alors... pourquoi un jour, ce père disparaît, sans la moindre explication, continuant cependant à assurer le confort matériel de son fils et de sa femme...?

Douze années passent, ce père réapparaît lors du décès de l'épouse; il se retrouve chez le notaire qui est un ami (le seul à connaître la vraie décision de disparaître de Loup...)face à son fils qui lui fait subir un réquisitoire
implacable, mais stérile ! le Père reste muet...

Pourquoi se tait-il, ne s'explique t-il pas , enfin ? Il faudra quelques années supplémentaires pour découvrir la raison de ce gâchis familial d'une cruauté immense... Au décès du père, le notaire-ami convoquera Arnaud pour lui faire connaître les dispositions testamentaires paternelles, et dans un même temps lui révélera le motif ayant motivé la disparition brutale de Loup Malessey...

Assez frustrée du dénouement qui nous révèle la cause de tout ce gâchis, à mes yeux, totalement disproportionné , ayant fait éclater cruellement une famille et l'adoration d'un petit garçon pour son père initialement adoré !
Le suspens, lui, est si bien entretenu au fil du récit... que la chute se devait d'être forte, insolite, surprenante !...

"Du moins en alla-t-il ainsi jusqu'à mon adolescence: la moitié du temps écoulé, à ce jour, depuis votre abandon. Alors ce fut à mon tour de vous abandonner. L'affirmation de soi, si fragile, qui chez les garçons de mon âge entrait en conflit plus ou moins avec l'autorité paternelle, se fortifia chez moi en vertu de mépris. Je vous rejetai comme on vide un abcès. Silence même en moi, sur vous." (p. 16)

"Je vous l'ai dit, monsieur, vous aviez cessé d'exister pour moi, à l'aube de mon adolescence.J'avais roulé une lourde pierre d'oubli devant le tombeau que figurait la conscience enfantine dans laquelle, par carence affective, l'image paternelle s'était desséchée". (p. 42)

Néanmoins contente d'avoir fait connaissance avec la plume et l'esprit de Luc Estang, visiblement peu lu, au vu de l'absence de critiques sur ses livres, sur Babelio... avec pourtant un très riche parcours dans l'écriture et dans l'édition !
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