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Critique de CSBlitaussi


Nicolas d'Estienne d'Orves s'est glissé dans la peau de Léonie Bathiat, mieux connue comme "Arletty", au crépuscule de sa vie pour raconter ses mémoires.

Je connais un peu la plume d'Estienne d'Orves et ici c'est un style très différent par rapport aux autres de ses livres que j'ai lus

Arletty, nonagénaire et aveugle depuis presque 20 ans, décide de raconter sa vie, ses mémoires ...

On découvre la jeune Léonie Bathiat dans son Auvergne natale. Après la première guerre mondiale, ayant perdu son premier amour, dit "Ciel" au front, elle décide d'aller à Paris, il y a un monde qui s'ouvre à elle. Elle fait des rencontres avec des hommes, mais aucun ne devient son époux, car après la mort de Ciel, elle a décidé de ne jamais se marier.

Assez rapidement elle se fait un nom dans le monde du théâtre et cinéma parisien. Léonie Bathiat est devenue "Arletty", elle vit dans une vie assez bourgeoise et mondaine et côtoie tout le gratin parisien (Jacques Prévert, Sacha Quitry, Jean Gabin, etc...).

La seconde guerre mondiale éclate et la situation professionnelle devient plus difficile pour le monde artistique. Arletty va faire connaissance d'un officier nazi Hans Jürgen Soehrig, dix ans de son cadet, de qui elle tombe amoureuse et avec qui elle va entretenir une relation pendant plusieurs années.

Cette relation lui faut une enquête pour "collaboration avec l'occupant" après la guerre, qui va lui empêcher de retrouver sa vie professionnelle et sa liberté. Finalement elle sera innocentée, elle retrouve Hans, mais leur relation n'est plus ce que c'était.

Au fur et à mesure qu'elle avance en âge, les rôles proposés se font plus rares ou ne correspondent pas à ce qu'elle souhaite faire. Un évènement va radicalement mettre fin à sa vie d'artiste. Elle devient aveugle et passera les deux dernières décennies de sa vie quasiment seule dans son appartement parisien.

J'ai bien aimé ce roman écrit sous forme d'une (auto)biographie romancée. On remarque que Nicolas d'Estienne d'Orves s'est bien documenté sur la vie d'Arletty.

Les circonstances dans lesquelles elle s'est trouvée pendant l'occupation allemande, ses amitiés avec les pronazis (Pierre Laval et sa fille Josée entre autres) peuvent poser des questions. C'est d'ailleurs cette période qui est la plus développée dans ce roman.

Je n'ai pas apprécié le personnage d'Arletty : elle est égoïste, égocentrique et assez autoritaire. le monde tourne autour de son nombril à elle.

Néanmoins, j'ai bien aimé ce roman écrit sous forme d'une (auto)biographie romancée.

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Challenge Coeur d'Artichaut






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