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Critique de OmbelineClarke


En commençant ma lecture du Livre 2 de Sidgil, Apokàlupsis, j'admets avoir ressenti un très léger frisson de panique (ça fait trop longtemps que j'ai lu le tome 1, je suis perdue !) Une erreur de chroniqueuse débutante ! Toujours terminer une saga, c'est la base !

Fort heureusement, je me suis vite replongée dans l'histoire de Sidgil, jeune femme amnésique dans le premier tome et puissante figure féminine dans le second. Ses pouvoirs se révèlent et sa destinée se précise. Ou pas. Car, que serait une prophétie digne de ce nom si elle ne comportait pas son lot d'interrogations et de flous ? Voilà Sidgil repartie pour une nouvelle quête et pas des moindres : découvrir son identité alors que la liste de ses ennemis s'agrandit, Kyros toujours à leur tête.

C'est encore un plaisir de naviguer de chapitre en chapitre. Quoique naviguer supposerait que ce roman se lit vite et facilement, ce qui n'est pas le cas. Comme toute bonne épopée fantasy qui se respecte, il implique une concentration pleine et entière de la part du lecteur sous peine d'être rapidement noyé sous les informations et les rebondissements.

On ne s'ennuie pas une seconde aux côtés de Sidgil la voyageuse du temps. de monde en monde, d'époque en époque, elle ne sait jamais réellement où elle va atterrir. J'ai beaucoup aimé ce sentiment de confusion partagé avec la protagoniste, sa vulnérabilité, son ambivalence. Sidgil me fait penser à ces super héros qui se découvrent des aptitudes surnaturelles et peinent à les maîtriser, sauf dans des circonstances extrêmes où leurs émotions prennent le dessus. Un peu comme Jean Grey dans X-Men, mais je m'égare un peu du sujet.

Je n'ai rien à reprocher au fond, on plonge dans les différentes périodes historiques sans peine, époque arthurienne comme Seconde Guerre Mondiale. J'ai trouvé intéressant de voir Sidgil / Viviane interagir avec les personnages rencontrés et la manière dont elle s'adapte à sa situation avec son franc-parler légendaire. Elle trouve l'amour sur sa route, ce qui crée une fracture très nette entre deux parties du livre. Comme si elle vivait un rêve éveillé dans la première et un cauchemar dans l'autre. Mais avec Nat.S.Evans, nous ne sommes jamais au bout de nos surprises et les twists de l'intrigue sont là pour nous rappeler de ne jamais nous fier aux apparences.

Concernant la forme, je ne peux que louer la justesse empreinte de poésie de la plume de l'auteur qui tranche avec le langage, parfois fleuri, de ses personnages. Un peu comme s'ils s'exprimaient par eux-mêmes, sans demander l'autorisation de prendre la parole. À mes yeux, c'est cela qui peut rebuter ou attirer irrésistiblement, ce sentiment que l'histoire se déroule malgré les personnages, ballotés par un destin qui leur échappe. Chaque mot est choisi avec minutie, les scènes ont été travaillées au cordeau. C'est beau, c'est précis, avec une émotion savamment dosée.

En conclusion, ce roman comporte tous les éléments pour passer un moment de lecture inédit. Un méchant toujours aussi immonde (même s'il semble cacher bon nombre de secrets), une documentation fouillée des époques citées, une héroïne aussi badass que faillible, humaine en somme, et une part belle accordée à l'aventure et à la quête de soi-même.

Il est des histoires qu'on catégorise parce qu'il le faut, parce qu'on n'a pas le choix alors qu'ils sont bien plus complexes que cela. La saga Sidgil, l'Eveil des Dieux en fait partie. Je ne peux que vous encourager à vous laisser envoûter, même au risque de vous brûler !



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