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Critique de hanyrhauz


Ce livre souffre du syndrome Mohammed MBougar Sarr. C'est un objet littéraire de haut vol, on sent l'auteur brillant, techniquement on ne peut pas lui reprocher grand chose. Sauf qu'il est à ce point agaçant qu'il rejette la lectrice que je suis sur le bas-côté.
Pourtant, sur le papier, il aurait dû être mon polar préféré. le ton on ne peut plus caustique. Des rednecks. Des héros totalement largués. Un soupçon d'ésoterisme. Mais je me suis retrouvée à Money pour un séjour bien trop long. Incapable d'avancer dans ce roman que j'aurais du dévorer.

Pourtant, ça démarrait plutôt bien. Une scène de crime tout ce qu'il y a de plus glauque avec un homme blanc émasculé, le cou cerclé de barbelés et un homme noir, mort de chez mort tenant les attributs susnommés dans sa main. Mort de chez mort ? Ce qui ne l'empêche pas de disparaître et de réapparaître sur une autre scène de crime. Vont suivre des flics totalement abrutis. Racistes jusqu'au dernier degré (bienvenue dans le Mississippi) tout comme les familles des victimes. le KKK n'est jamais loin et toujours prêt à incendier une croix pour montrer qu'ils existent.

L'enquête est confiée au MBI (c'est le problème quand on perd un corps) et à deux agents noirs. Leur arrivée à Money occasionne grinçage de dents et déferlement de médisances. Les morts s'enchaînent et on entre dans le bizarre. de la satire sociale, on garde l'amertume, pour mieux traîner du côté du fantastique.

Et là, ça m'a perdue. Pourtant, j'aime le mélange des genres. Mais patiner pendant 200 pages pour une résolution qui n'en est pas une... je n'avais pas signé pour ça. La fin, trop foisonnante, qui fait même intervenir un président des États-Unis au teint orangé, se lit bien trop rapidement. Alors, je vois bien le message, là où l'auteur veut nous emmener, la critique acerbe d'une société absurde et rétrograde. Mais ce jeu avec le lecteur n'a pas pris avec moi. Et je m'en veux beaucoup de ne pas l'aimer autant que je le voudrais. Mais je ne peux pas décemment dire autre chose d'un roman que j'ai mis plus de quinze jours à lire. Tout valait mieux que de retourner à Money, Mississippi. Et sur ce point, l'auteur a gagné.
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