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Critique de Marple


Alléchée par toutes ces choses étranges et nouvelles annoncées dans le titre, mais aussi par les très bonnes critiques des lecteurs anglais et par l'alliance originale de la science-fiction et de la religion, j'avais des attentes élevées. Trop, probablement, puisque j'ai terminé ma lecture avec des sentiments mitigés.

Certes, j'ai été intéressée par l'histoire du pasteur qui part sur une planète lointaine évangéliser les autochtones, alias Oasiens pour ceux qui les aiment bien et Aliens pour les autres, ou encore Amis-du-Christ-Numéro-X comme choisissent de s'appeler les extra-terrestres qui se convertissent au christianisme...

Là, il est confronté à des problématiques essentielles, comme la rencontre avec l'autre, l'individualisme ou la foi, mais aussi à des soucis plus personnels, car sa femme Beatrice n'a pas pu le suivre dans cette aventure et que la distance transforme leur relation. Il a enfin des préoccupations pratiques, notamment la suppression dans la Bible de tous les mots en s, t ou g que les Oasiens n'arrivent pas à prononcer, sans appauvrir le Texte.

Mais je n'ai pas ressenti grand chose dans cet univers aseptisé, les colons compagnons de Peter ayant été choisis pour leurs compétences techniques et leur indépendance farouche et les Oasiens étant des petits êtres gentils mais plutôt ennuyeux et dont on ne sait finalement pas grand chose. La planète elle-même est lisse, sans montagnes, sans paysages, presque sans animaux...

Même la relation entre Peter et Bea m'a semblé désincarnée, au point que les scènes de sexe ou de fantasme étaient bizarres et fades. Peut-être était-ce voulu par l'auteur, pour montrer à quel point l'intimité repose sur des échanges au quotidien. Cela dit, cette froideur de tous les instants a été pour moi la chose la plus étrange et la plus nouvelle du roman, et pas qu'en bien !

Après ma lecture, je suis retournée voir les critiques enthousiastes des youtubeurs ou des journalistes anglo-saxons pour voir ce qui les avait tant séduits; apparemment, c'est la richesse des thèmes abordés, le rendu d'un monde sans chaleur humaine qui peut rendre fou, l'histoire accrocheuse, le parallèle entre Peter et l'auteur, qui perd sa femme de manière beaucoup plus prosaïque et tragique au moment où il rédige ce roman. Là-dessus, je ne peux que les rejoindre... un peu...

Challenge Pavés 8/XX
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