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Critique de beatriceferon


Depuis toujours, Laura vit sans auriculaire droit. Les circonstances de la perte de ce doigt sont un mystère.
Laura achète un cahier dans lequel elle racontera notamment la disparition de chacun de ses doigts de façon tragico-burlesque.
Née dans une famille communiste activiste pendant les années de plomb de la dictature franquiste, Laura souffre de n'avoir aucune photo d'enfance. Son père leur avait appris la technique des « photos-pensées » qui fixeraient pour toujours dans la mémoire de ses filles, grâce au choix d'une image et à l'attention portée en même temps aux sons, odeurs et sensations, un moment privilégié qu'elle voudraient revivre.
Hélas, à présent, cela ne leur suffit plus.
Maia devient photographe et Laura part à la recherche du passé.
Ce roman très étrange se compose de trois récits présentés dans des polices de caractères différentes. La vie actuelle de Laura est prise en charge par un narrateur extérieur. Son enfance et les récits du cahier sont assumés par l'héroïne elle-même à la première personne du singulier.
Dans la mesure où elle nous prévient: « j'ai presque envie de n'écrire que des mensonges », que faut-il croire?
L'homme de sa vie s'appelle Arnau. Elle l'évoque très souvent. Mais quand elle nous raconte sa première rencontre, elle a tantôt sept ans, tantôt dix-neuf ou vingt-cinq. Tantôt il conduit le taxi de son père, tantôt elle le croise à la Fundacio Miro. Est-il réel ou fantasmé? Mystère.
Je dois avouer que la perte successive des doigts avec effusion de sang m'a mise mal à l'aise. La complaisance dans un certain sado-masochisme m'a déplu. En revanche, l'atmosphère étrange et la fantaisie onirique m'attirent.
Mon avis est donc mitigé.
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