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Critique de Fifrildi


Il n'est pas facile de trouver des articles sur David Gemmell en français. J'en ai quand même trouvé 2 (que 2) en anglais :

Doherty, J.J. History as it ought to have been : the Arthurian fantasies of David Gemmell. In Extrapolation, vol. 40, n° 1, Spring 1990, p. 71-80

Nagy, P.H. The interaction of canons : conflict or symbiosis? Rereading and relativity of traditions in David Gemmell's "Troy Series" and Dan Simmon's "Hyperion Cantos". In World Literature Studies, vol. 7, n° 3, 2015, p. 87-99.

Aussi je me suis précipitée sur ce numéro spécial qui, je dois l'avouer, m'a laissé un goût de trop peu.

Simon Sanahujas commence par dresser un portrait de l'auteur (2 pages). Ces quelques anecdotes complètent bien la nécrologie de Gemmell parue dans The Guardian (rédigée par Christopher Priest). Mais pour faire ma mauvaise, après réflexion, j'aurai quand même bien aimé une interview complète (avec questions/réponses).

Ensuite, nous avons 3 articles (du même auteur). TROIS ! On est loin des numéros spéciaux du Bifrost ^^

L'apologie de la Fantasy guerrière (7 pages). Selon Sanahujas, l'Héroïc-Fantasy est née en 1929 avec Robert Howard. Ensuite, celle-ci a été torpillée par les « pâles plagiats [de Conan] vidés de toute leur substance » (exception faite des oeuvres de Leiber & Moorcock). le genre a été profondément modernisé par Gemmell.

Sanahujas évoque la touche Gemmell : « le barbare cédant sa place au civilisé, et les relations entre les personnages prenant une ampleur nouvelle (il est beaucoup sujet d'évolution des mentalités et de rédemption dans les textes de Gemmell). » Pour lui, l'oeuvre de Gemmell se résume à un seul mot : personnage. Un seul mot, c'est quand même réducteur même si ses personnages sont toujours (pour ce que j'en ai lu) hyper bien campés.

Pour les influences, Sanahujas ne parle que de Tolkien et du siège de Fort Alamo.

La mort des nations (3 pages), est un long résumé critique de la duologie grecque le Lion de Macédoine que je n'ai pas encore lue.

Drenaï, Terres de conflits (6 pages), est un survol du cycle Drenaï. Il est divisé en plusieurs parties : Druss, Tenaka Khan, Waylander, le Comte de Bronze & Les Trente. de ce cycle je n'en n'ai lu que Druss la légende et donc je ne peux pas confronter le contenu de l'article à mes lectures.

Le dossier est clôturé par une bibliographie. 16 pages de textes donc, enfin pas tout à fait. Il y a plusieurs illustrations que j'ai trouvé un peu bof-bof (sauf l'illustration en pleine page qui annonce le début du dossier) et aussi quelques encadrés pour présenter : L'Homme de Jérusalem (Le loup dans l'ombre), Darkmoon et Renégats.

Pas un mot sur Rigante ou sur le cycle de la Reine Faucon... Bref, quand on tombe sur la bibliographie on a un choc. Oufti ! C'est déjà fini ??

L'article suivant est consacré à Didier Graffet qui a illustré les couvertures une bonne partie des ouvrages de Gemmell (notamment la couverture western de L'Homme de Jérusalem).

Ah oui... dans les « Chroniques » à la fin, Julien Guerry présente... Renégats, qu'il qualifie de « très bon roman en dégradé et tout en finesse » et Druss la légende dont « beaucoup de choses rappellent l'univers de Moorcock ; mais il faut y voir une forte influence et non une simple copie (…) Gemmell a son propre style et les aventures de Druss sont contées avec passion. »

En fin de compte, c'est quand même incomplet. Je reste sur ma faim. Enfin, c'est déjà mieux que rien.

En ce qui concerne les nouvelles... rien de bien palpitant. Sur les 4 (il y a aussi le chapitre 5 de la source des errances d'Alexis P. Nevii), il y en a 2 qui sortent un peu du lot.

Dans « Son épouse unique et véritable » de Louise Cooper, Carolan apprendra à ses dépens qu'on ne se fiance pas sans danger avec la fille d'une sorcière même si on a 8/9 ans. La chute fait plus penser à une nouvelle d'épouvante que de fantasy.

Dans « La Démone des batailles » de Jean-Marc Ligny, le Chevalier Sombre fait trépasser tous ceux qui croisent son chemin. Ce n'est pas qu'il a un goût prononcé pour la mort mais il a sombré coeur et âme à la séduction de la Démone des batailles et elle est insatiable ! Comment va-t-il briser les chaînes de l'esclavage ?

Une dernière remarque : les fautes d'orthographe ! Sérieusement... ce n'est pas sérieux !
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