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Critique de Pecosa


Fajardie un peu court mais avec des pages d'une fulgurante beauté, Des lendemains enchanteurs est un roman de classe enraciné dans la guerre d'Espagne et la Résistance, comme souvent chez l'auteur.
Michel Wetzinsky , né en Pologne, a grandi dans le nord de la France. Ancien des brigades internationales, résistant FTP de la première heure, il a été intégré à l'armée française. Il revient des combats avec un solide bouledogue prénommé Tanz, qui appartenait à un Oberleutnant et qui a fait en tant que mascotte l'Afrique du Nord, la Russie, la Bohème, les Balkans et l'Alsace.
Le destin de Wetzinsky bascule au cours de l'année 1948, lorsqu'il est radié du Parti par le potentat communiste du coin, Prigent, un technocrate planqué. Pas assez stalinien, le brigadiste a droit à son procès informel devant ses anciens camarades. Ostracisé, Westzinsky, l'homme aux idéaux intacts, le chevalier des temps modernes avec le sens de l'honneur chevillé au corps va prendre une décision radicale qui ne sera pas sans conséquence sur la vie de sa compagne, la très belle Béatrice, et sur celle de Tanz, son fidèle compagnon à quatre pattes.
Dans Des lendemains enchanteurs, Fajardie marque une nouvelle fois son opposition au stalinisme, soulignant les mensonges et les méthodes du P.C.F. à la botte de Moscou. On y retrouve les thèmes qui lui sont chers, la déception des Résistants qui constatent que leurs idéaux ont pris du plomb dans l'aile mais qui veulent toujours continuer le combat au nom de la justice sociale et de la lutte contre la droite ainsi que l'empathie pour la guerre d'Espagne et l'anarcho-syndicalisme.
Des lendemains enchanteurs est aussi le roman de la classe ouvrière, une vive critique sociale qui pointe du doigt des générations condamnées à la pauvreté parce qu'elles sont nées au mauvais endroit, ainsi que le sort des femmes écrasées par le mariage. Heureusement, l'espoir, les solidarités individuelles et l'amitié jamais galvaudée volent au secours des plus vulnérables. Et l'amour sauve du désespoir.
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