C'est Fifrildi qui m'a conseillé de lire cette nouvelle auto-éditée pour son challenge multi-auteure. Je la remercie abondamment pour l'idée.
Ma réception a été mitigée cependant. En positif, le récit coule bien et est plutôt accrocheur. J'ai bien apprécié le personnage de Lena. L'idée des prothèses oculaires
participant au diagnostic médical, et détournées par l'héroïne pour enquêter un peu trop sur la vie de ses collègues du vaisseau spatial d'exploration au point d'en devenir parano est super intéressante.
En fait j'aurais bien vu ce sujet être le thème principal du récit, mais ce n'est pas le cas.
Qu'à cela ne tienne. Ce fameux sujet principal est plutôt bien mené. J'ai aussi apprécié la façon « inexpliquée » de l'explication du paradoxe, toute dans le non-dit.
Mais qu'est-ce que je n'ai pas aimé, du coup ?
Eh bien j'ai d'abord trouvé les faiblesses psychologiques des membres du commandement décevantes. Un vaisseau d'exploration de ce genre nécessite des gars au psychisme en béton. Je peux comprendre que les multiples échecs de la mission aient passablement affaibli ses capacités, mais à ce point… On est très loin du capitaine Kirk.
De même j'ai eu du mal à comprendre
pourquoi ce commandement s'excitait seulement sur le monolithe alors qu'enfin il tombait sur une planète ultra prometteuse au niveau vie végétale et animale.
Et puis j'ai mes manies. Sans être un extrémiste de Hard SF, je m'agace assez vite quand je lis dans des récits SF contemporains des phrases qui utilisent les termes scientifiques peu précis. Ici ce sont des mots tels que « les appareils détectent un rayonnement électromagnétique inconnu ». J'ai bondi. le mot « inconnu » ne signifie pas ici qu'on ne sait pas d'où il vient (on le sait). Si les appareils ont donc capté un rayonnement électromagnétique venu de xxx, le mot « inconnu » est de trop. S'il est inconnu, c'est autre chose que de l'électromagnétisme, et du coup on se demande comment l'appareil a pu être étalonné sur un truc inconnu.
Bref vous voyez comment je fonctionne. Je suis plus souple quand je lis des trucs de ce genre dans des pulps du 20eme siècle ou dans des comics.
En résumé une lecture en demi-teinte.
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